Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/209

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principalement les roches de ce groupe qu’on trouve réunies ensemble, tandis que, un peu plus loin, et au même étage, on n’observera guère que les roches du groupe talqueux ou celles du groupe micacé, ou bien celles du quatrième groupe, les unes ou les autres presque toujours subordonnées au granite ou à la roche qui l’avoisine le plus dans la série, et les unes ou les autres plusieurs fois parallèles dans diverses contrées. Ainsi, pour ne citer d’exemples que parmi ceux que j’ai vus : de Bagnères à Bosost, en Espagne, on ne voit que des micaschistes, des granites, des gneis, des micaschistes et des phyllades ; à Soulan, dans la vallée de Massat, et à Seix, dans la vallée du Salat (Arriège), des granites, des protogines, des steaschistes et du talc pur. Dans la vallée d’Arnave, près Tarascon, des granites, des pegmatites, des diorites, des amphibolites, etc. Sur la route de Paris à Toulouse, dans la Haute-Vienne et la Corrèze, on voit fréquemment des granites, des pegmatites, et des hyalomictes, avec des curites et des gneis.

Ce tableau présenterait donc encore les coupes naturelles du terrain primitif, en exprimant toujours que chacune de ces roches peut se trouver isolée ou égarée au milieu de celles d’une autre série, et y remplacer l’une de celles qui lui sont correspondantes.

Il me semble donc que, lors même que ce tableau s’arrêterait à ces douze mots, il représenterait déjà assez exactement l’ensemble et la constitution du terrain primitif inférieur, et qu’en outre les coupes géognostiques de ce terrain, et les caractères ou la composition de ses roches s’y trouveraient heureusement exprimés.

Cependant j’aurais à craindre de vives réclamations pour le quarz en roche, pour le calcaire saccharoïde, pour les serpentines, les euphotides, etc. ; et certes il m’avait d’abord semblé qu’il serais difficile de les y faire entrer sans altérer la clarté et la simplicité du tableau ; je les avais même élagués à cause du rôle peu important que ces roches jouent dans le terrain primitif inférieur, que j’avais seul en vue : néanmoins, soit qu’il faille les y ajouter pour compléter le cadre de ces terrains, soit qu’en les y ajoutant, l’on veuille faire de ce tableau l’expression de tous les terrains primordiaux, il est évident que, sans faire violence à la nature, l’on pourra très-bien placer les schistes argileux, s’il en existe dans ce terrain, au-dessus des phyllades ; le quarz en roche après l’hyalomicte ; enfin, passer insensiblement de l’amphibolite à plusieurs variétés d’hemithréne, et arriver par de nouvelles nuances au calcaire saccharoïde dépouillé d’amphibole.

Mais il est encore une autre série de roches dans les terrains