Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/28

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interrompre le cours ordinaire des événement, ce n’a été que momentanément ; la nature des choses n’a pas changé pour cela, le système de l’univers n’a pas été troublé.

Ou j’ai raison, dit en terminant M. Prévost, et il faut étudier les phénomènes actuels avant d’expliquer les anciens. La géologie peut avoir des principes ; elle peut reposer sur des bases certaines. On doit, dans son étude, procéder par analyse, du connu à l’inconnu. Toute explication de faits doit être au moins vraisemblable. Il faut douter plutôt que d’avoir recours à des causes extraordinaires.

Si, au contraire, il est démontré que les phénomènes géologiques appartiennent à un ordre de choses tout différent de l’ordre actuel, à une époque où les lois de l’univers ne s’opposaient pas à ce que les mers changeassent subitement de nature, qu’elles passent se retirer, instantanément, rester stationnaires, revenir sur le même lieu, y séjourner, et cela quatre, cinq, dix fois, même sans brisemens de couches et dislocation du sol. Si tous les êtres d’une époque ont pu subitement être anéantis et remplacés subitement par de nouveaux êtres, etc., etc., alors il sera inutile pour les géologues d’étudier les phénomènes actuels, c’est à leur imagination qu’ils devront en appeler pour expliquer la formation du sol sur lequel ils marchent et pour rendre compte des révolutions de sa surface. »

M. Desnoyers annonce avoir trouvé. des cyclades dans le terrain d’eau douce supérieur d’Etampes. M. Constant Prévost ajoute avoir vu des bivalves dans le calcaire d’eau douce très-moderne de Pouqueville, près Dieppe. Dans tous les cas, c’est, d’après M. Brongniart, un accident rare.

La Société entre en vacances jusqu’au mois de novembre.


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Séance extraordinaire du 20 août.


Sur la demande de plusieurs membres qui témoignent le désir qu’une députation de la Société soit présentée au Roi, le Secrétaire invite, par une circulaire, les membres présens à Paris à se réunir le 20 août à 8 heures du soir, dans le local de l’Athénée, rue de Valois, n. 2, pour délibérer sur cette proposition.