Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des rapports généraux de la surface terrestre, des causes et des effets produisant encore des changemens sur le globe, des roches, de leur stratification, de leur position, des filons et des bancs, des fossiles, des roches classées minéralogiquement et divisées en roches composées, simples, arénacées, désaggregées ; de la série géologique des dépôts, et, enfin des terrains divisés en masses normales et anormales.

On signale à l’attention de la Société la coupe des Alpes Bernoises qui a été communiquée par M. Studer à l’auteur du précédent ouvrage.

M. de Beaumont lit un Mémoire sur la direction et l’âge relatif des montagnes serpentineuses de la Ligurie, en réponse à une note de M. Laurent Pareto.

« Dans mes recherches sur quelques-unes des révolutions de la surface du globe (insérées dans les Annales des Sciences naturelles, T. 18 et 19) j’ai essayé de prouver que la révolution qui a établi une ligne de démarcation entre la craie et les terrains tertiaires a été marquée par le redressement des couches d’un système de montagnes qui comprend à la fois les Pyrénées et les principaux chaînons des Apennins dirigés de l’O. N. O. À l’E. S. E.

L’ensemble de montagnes que comprend la dénomination d’Apennins est loin d’être une chaîne d’un seul jet comme les Pyrénées ; on y remarque plusieurs changemens de direction qui, dans mes idées, devaient correspondre à des différences dans les dates des soulèvemens. D’après cela j’ai dû avoir soin d’indiquer ; que je faisais dans les montagnes appelées Apennins, des distinctions et des exceptions, et j’ai dit par exemple, dans une note (p. 299 du T. 18) que, « d’après les observations de plusieurs géologues, et particulièrement de M. de la Béche ; il paraît que, dans les parties qui avoisinent la Spezia et la marche d’Ancône, l’apparition des serpentines est venue déranger les couches depuis le dépôt des terrains tertiaires ; mais que ces faits isolés sont des exceptions à l’état normal des choses dans les Apennins. » Le passage de M. de la Béche sur lequel je m’appuyais était des plus explicites. En parlant des roches serpentineuses de la Ligurie et des dislocations et altérations qu’elles produisent dans les couches secondaires, M. de la Béche ajoute en note (Annales des Sciences naturelles, T. 17, p. 442). « Les couches tertiaires perpendiculaires accompagnées de lignite à Caniparola, qui semblent marquer