Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/87

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6° Le terrain tertiaire. Il est ou continental ou littoral. Le premier remplit tous les hauts bassins intérieurs, tels que ceux d’Orchomènes, de Tripolitza (680 mètres), et la vallée supérieure de l’Eurotas (400 à 170 mètres) ; des calcaires lacustres en occupent souvent la partie supérieure.

Le second règne sur les rivages et à l’ouverture des grandes vallées.

On y reconnaît deux principaux étages, savoir : des marnes bleues avec lignites, huitres, cérithes, anomies et surmontées de calcaires ou sables calcarifères avec terebratula vitrea, cydarites, spatangues, clypeastres.

Ce terrain tertiaire se rapproche beaucoup, comme on devait s’y attendre, du terrain sub-apennin.

Parmi les produits sous-marins du temps actuel, on remarque des brèches avec poteries et ciment de calcaire crystallin et ayant toute la dureté des brèches les plus anciennes.

7° Des trachytes dans les presqu’îles de Poros ; de Methaua et l’île d’Egine.

L’auteur parlant des révolutions, que le sol de la Grèce paraît avoir éprouvées, confirme l’opinion émise par M. Élie de Beaumont sur le soulèvement contemporain des chaînes de la Grèce dirigées du, N. O. au S. E. et des chaînes parallèles de l’Apennin, du midi de la France, et des Pyrénées.

La catastrophe qui donna naissance aux Pyrénées souleva du fond du même bassin, les montagnes du Pinde et de l’Arcadie.

Une révolution postérieure produisant plutôt d’immenses saillies que des rides telles que la précédente, paraît avoir tracê dans la direction du N. au S. ; tous les principaux traits du relief de la Laconie et de la Messénie.

Le terrain tertiaire lui-même sans avoir éprouvé de grandes dislocations a fréquemment varié de niveau. Ses couches marines n’atteignent cependant nulle part plus de 150 à 200 mètres, tandis que la craie compacte, s’élève, à 2,000 mètres et peut-être 2,300 mètres (Zyria) au-dessus de la mer.

À ces dépôts modernes se rapporte une série de fractures parallèles dirigées de l’E. N à l’O. S, direction qui règne dans l’attique et l’Argolide, et se prolonge dans le grand massif de la Morée, par des ligues de faîtes et de points de partage.

Des lignes de pholades dans des positions qui ont cessé d’être horizontales, des soulèvemens partiels de calcaire tertiaire, des terrasses ou gradins qui découpent le rivage, quelle que soit sa nature, et en trop grand nombre de lieux pour pouvoir être attribuées à des