Aller au contenu

Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/367

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans ce cas, aucun doute sur l’origine ignée de gypses.

Le terrain d’alunite d’Égine diffère donc essentiellement, quant à la nature de ses roches, de celui du Mont-D’or, décrit avec ant de détails par M. Cordier, et de ceux que M. Beudant nous a fait connaître en Hongrie par son grand ouvrage sur cette contrée ; puisque dans les diverses localités décrites par ces deux savans géologues, l’alunite paraît n’appartenir qu’aux conglomérats trachytiques et aux trass ; mais il n’en est pas de même quant à l’origine, car il est facile de reconnaître dans les circonstances de ces divers gisemens, des rapports qui paraissent établir, entre eux et celui d’Égine une identité parfaite dans leur mode de formation.

M. Boué a observé en Transylvanie un gisement de trachytes, au milieu duquel on observe une grande fente, par laquelle s’échappent des vapeurs sulfureuses très chaudes, qui altèrent les trachytes et les transforment en alunite ou en trachytes alunifères, et au pied de la montagne, ou observe une grande quantité de sources froides, très fortement acidulées et ferrugineuses. Il en a donné une description dans l’ouvrage de M. Daubeny, sur les volcans. Cela confirmerait e mode de formation reconnu par M. Virlet dans l’alunite d’Égine qui n’est au reste que celle déjà émise en 1819 par M. Cordier.

On lit un Mémoire de M. Razoumowsky sur un nouveau genre de polypites, provenant des monts Weldai, auquel il donne le nom de tubulipore. Ce genre paraît avoir été déjà figuré par M. Goldfuss sous le nom de Sériopore ; il offre aussi de grandes ressemblances avec les fibrillites de M. Rafinesque, et les chaetites de Fischer.

Les polypiers décrits par M. Razoumowsky, accompagnés de dessins très soignés, sont classés par lui en deux espèces principales, les Tub. pleins et les Tub. creux, qu’il sous-divise en plusieurs variétés, auxquelles il donne les noms de T. panache, T. presque amorphe, T. multiple, T. jonc marin, T. éventail, T. gâteau, T. irrégulièrement sphérique, T. carrié, pour la première espèce ; et T. en boule, T. en demi-boule oblongue en éventail bombé, pour la seconde.

Ces corps, tous silicifiés, ont été découverts dans les graviers d’alluvion de la Russie ; et le gisement, connu des espèces décrites par MM. Goldfuss et Rafinesque, comme provenant des terrains de transition, doit faire présumer que