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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/407

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et qui d’ailleurs, par les forces prodigieuses et purement locales qu’il aurait exigées, ne serait en aucun rapport avec l’intensité et la nature des effets volcaniques authentiquement constatés. Non seulement elle ne soutient pas un examen sérieux lorsqu’on l’applique à l’état réel et non systématisé à priori des terrains volcaniques plus ou moins démantelés, qui sont antérieurs au dernier cataclysme diluvien ; mais à plus forte raison est-elle complètement en défaut lorsqu’on veut s’en servir pour expliquer isolément certaines formes du relief de tous les autres terrains, au lieu de reconnaître que ces formes ne sont que des cas particuliers au milieu de tous ceux qui ont été produits par les ruptures successives, par les dislocations plus ou moins générales que l’écorce de la terre a éprouvées dans toute sa masse. Sous ce dernier point de vue l’hypothèse dont il s’agit n’est propre, d’une part, qu’à induire en erreur les géologues peu exercés, en leur faisant croire qu’il y a identité entre les effets volcaniques observés et observables, et quelques unes des cavités non volcaniques du relief de la terre, qui d’ailleurs s’expliquent si naturellement et si évidemment, suivant M. Cordier, en les rapportant aux causes générales qui ont occasionné et reproduit les grands phénomènes de la dislocation de l’écorce du globe ; et d’une autre part à rapetisser et à fausser l’idée qu’on doit avoir des effets si variés de ces immenses phénomènes.

À l’occasion de la communication faite à la Société par M. Cordier, M. Élie de Beaumont présente l’analyse d’un Mémoire auquel il travaille en commun avec M. Dufrénoy, sur les cratères de soulèvement qu’on observe dans les contrées volcaniques de l’intérieur de la France.

Ces deux géologues pensent :

1° Que le groupe du Cantal présente un cratère de soulèvement dont la crête circulaire comprend nommément les cimes du Plomb-du-Cantal et du Puy-Mary, dont les vallées de Mandailles, de Vic, de Murat, de Dienne et du Falghoux forment les crevasses de déchirement, et dont le point central est occupé par une masse de phonolite tabulaire, dont le Puy-de-Griou est la cime la plus élevée ;

2° Que les masses de phonolite tabulaire qui constituent la roche Sanadoire, la roche Tuilière, et une troisième roche plus petite, mais de même nature, qui avoisine les deux premières, forment