Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/443

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des terrains de molasse, et notamment divers dépôts de nagelflue, sont de l’époque diluvienne, et non de celle des terrains tertiaires ; que leur agglutination en grès et en poudingue est entièrement due à des infiltrations post-diluviennes qui se continuent de nos jours. M. Boubée rattache à sa théorie des infiltrations un grand nombre d’autres faits géologiques dont il annonce devoir bientôt présenter le cadre à la société. »

M. Élie de Beaumont lit des observations sur l’étendue du terrain tertiaire inférieur dans le nord de la France et sur les dépôts de lignite qui s’y trouvent.

Le but de ce travail est de montrer que les lignites du Soissonnais et des contrées adjacentes doivent continuer à être considérés comme subordonnés à la partie inférieure du système du calcaire grossier. Indépendamment des rapprochemens qui lui paraissent indiquer cette conclusion, l’auteur décrit une coupe du plateau des bois de Vermand, entre Saint-Quentin et Péronne, dans laquelle on voit un gîte de lignites recouvert par un dépôt de sable jaune qui contient des rognons calcaires pétris de nummulites, de polypiers et d’autres fossiles.

M. Élie de Beaumont annonce ensuite que, dans le calcaire grossier des environs de Sartevil et de Vigny (Seine-et-Oise), il a observé avec M. Dufrénoy des couches composées en partie de grains oolithiques. Il y a aussi dans les mêmes couches des milliolites ; mais l’existence des grains oolithiques est mise hors de doute par leur passage graduel à de petites masses calcaires à surface irrégulière et arrondie sur tous les angles.

Le même géologue annonce que, dans une course qu’il a faite l’année dernière dans la vallée de Montmorency, avec M. Dufrénoy et plusieurs autres personnes, il a observé dans la partie supérieure des sables coquilliers verdâtres de l’une des carrières de Beauchamp, une couche d’environ deux décimètres de puissance, d’un calcaire grisâtre, zoné, dont l’aspect indiquait d’une manière difficile à méconnaître une origine d’eau douce. La carrière était ouverte au milieu de ces amas de calcaire lacustre, en apparence hors de place, dont M. Constant Prévost s’est occupé en les désignant quelquefois