Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/453

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des environs de Paris. Ces deux sortes de dépôts de la Loire-Inférieure ne m’ont pas semblé se confondre davantage que ceux de Rennes et du Cotentin : les faluns récens sont presque toujours au pied des calcaires tertiaires plus anciens. Les calcaires marins de la Loire-Inférieure, et surtout celui de Pontpéan, plus anciens que les faluns, ressemblent beaucoup à celui de Pauillac. »

Après la lecture de la lettre de M. Desmoulins, M. Dufrénoy observe que les caractères géologiques ou de superposition confirment la séparation que M. Deshayes a admise dans les terrains tertiaires de Bordeaux d’après l’étude des fossiles. En effet, la suite de collines qui bordent la rive droite de la Gironde, depuis Marmande jusqu’à Blaye, présente plusieurs coupes dans lesquelles le calcaire parisien est séparé des faluns ou molasses coquilliers par une formation très épaisse de calcaire d’eau douce, le même qui recouvre presque tout le département de Lot-et Garonne : depuis long-temps M. Dufrénoy avait reconnu ce fait important qui lève tous les doutes que l’on avait sur les terrains tertiaires du Bordelais. Il annonce qu’il a parcouru de nouveau, cette année, cette partie de la France, dans le but de compléter les données qu’il avait recueillies plus anciennement, et qu’il se propose de rédiger un travail sur ce sujet.

M. Élie de Beaumont annonce qu’il partage l’opinion que M. Dufrénoy vient d’émettre sur le terrain tertiaire des environs de Bordeaux ; mais il annonce que c’est à tort que M. Desmoulins le cite dans sa lettre, parce qu’il a puisé ses idées auprès de M. Dufrénoy, avec lequel il a fait un voyage dans le sud de la France en 1831.

M. Boubée présente à la Société deux grandes espèces de nummulites qu’il nomme et qu’il caractérise de la manière suivante :

« 1° Nummulites mille-caput, dont la spire est dichotomie et se bifide à plusieurs reprises, de telle sorte que l’on voit dans l’intérieur de la coquille le nombre des spires augmenter successivement jusqu’à neuf ou dix, lesquelles s’enroulent toutes ensemble