Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


essais des substances supposées marnes.


Première marnière n° 1, 2, 3, 4, 5 et 6, de l’envoi de M. de La Brosse.

Ce sont des argiles grises et blanches, en général peu colorées par l’hydrate de fer ; les variétés blanches se délitent aisément dans l’eau en dégageant des bulles de gaz. Les acides concentrés leur enlèvent une assez grande quantité d’alumine ; la description de chacune des six variétés de cette marnière est donnée dans la lettre de M. de La Brosse. Aucune d’elles ne fait effervescence avec les acides.


Échantillon provenant de la deuxième marnière.

Outre les substances supposées marnes, on a joint sous le n° 7 un échantillon de la terre formant le sol. Elle a été prise à 400 mètres de la marnière ; cette terre ne donne aucune trace d’effervescence avec les acides ; elle est donc de même nature que les échantillons envoyés comme marnes.

Les échantillons de la deuxième marnière sont de deux sortes, les uns désignés par M. de La Brosse sous le nom de marnes en terres, et les autres de marnes en pierres.

Les échantillons de cette marnière n’ont, comme ceux de la première, donné aucune trace de carbonate de chaux, non plus que le sol des environs ; la variété dite de pierre paraît au premier coup d’œil être une marne terreuse ; ce n’est autre chose qu’une argile assez douce au toucher, et qui fait légèrement pâte avec l’eau.

Nous terminerons cette note par quelques réflexions sur les engrais. On reconnaît assez généralement que les marnes calcaires s’emploient dans les terres franches et fortes, auxquelles elles donnent de la légèreté, tandis que les marnes argileuses conviennent aux terres légères et sablonneuses. Ainsi l’analyse des échantillons des deux nouvelles marnières ne prouve pas du tout qu’elles ne puissent être d’un emploi utile dans les terres qui les environnent. Les échantillons de ces terres ont prouvé, il est vrai, qu’elles étaient assez argileuses, et qu’elles ne manquaient pas de consistance lorsqu’elles étaient humides ; mais il est absolument impossible de juger de la qualité du sol d’une contrée, par l’examen de quelques grammes de poussière, sur lesquels on a dû opérer.

Quoique les bons effets des marnes argileuses soient bien constatés dans certains cas, il est certain que les marnes calcaires sont