Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/168

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et il n’y en a aucune qui égale à cet égard en richesse certaines collections d’Angleterre et d’Allemagne. Dans ce dernier pays, l’on sait qu’en ce genre le Musée de Bonn et les collections du comte Munster, à Baireuth, et de feu M.de Schlotheim, maintenant au château de Gotha, ainsi que celles de Heidelberg, occupent le premier rang.

Il est heureux de penser que l’ouvrage de Goldfuss nous fera connaître toutes les curiosités de ces cabinets divers, ajoutés à cellesque pourront lui fournir les nombreux Musées publics d’Allemagne, tandis que les connaissances acquises sur les fossiles d’Angleterre, au moyen des ouvrages de Sowerby, de Phillips, de Mantell, de Martin, de Brander, etc., vont s’accroître par un second volume promis par M. Phillips.

Si l’on ajoute à tout cela des monographies locales ou de genres, telles que celles de Zieten, de Munster, de Kaup, de Meyer, etc., je crois que d’ici à peu d’années la paléontologie des diverses formations anciennes nous sera aussi bien ou mieux connue que celle des dépôts tertiaires, parce qu’il semblerait que les fossiles sont d’autant moins variés qu’ils sont d’un âge plus reculé.

Enfin, aux États-Unis, l’on s’occupe aussi de paléontologie ; et le transport de collections, telle que celle de M. R. Taylor d’Angleterre, y contribuera à accélérer les progrès de cette étude.

La Botanique souterraine s’est enrichie en 1831 de plusieurs ouvrages nouveaux. M. Bernard Cotta a profité de la collection nombreuse de bois fossiles de son père pour compléter ce que M. Ant. Sprengel et Witham nous avaient déjà appris sur les bois du grès houiller, du grès rouge secondaire et de ses agglomérats porphyriques. (Voy. Commentatio de Psarolithis, Halle 1825.)

Il y a ajouté des détails sur les bois fossiles des autres dépôts, et surtout sur ceux des lignites tertiaires, soit de l’Allemagne, soit de la Bohême.

L’étude des troncs fossiles est fort curieuse, en ce qu’ils ont dû appartenir aux végétaux dont les impressions des feuilles les accompagnent.

Il est à regretter que l’auteur n’ait pas eu connaissance du travail de M. Witham. (Observations on fossil vegetables, 1831) ; car, il aurait peut-être modifié son opinion, que la structure intérieure des bois n’offrait pas toujours des caractères propres à distinguer les espèces.