Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/180

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history, etc. Londres, 1832, in-12. ; voyez l’indication des matières traitées dans le New Edin. phil. J. Janvier 1833, p. 202.) Nous trouvons encore à citer en Angleterre un traité ; sur les eaux minérales d’Harrowgate et ses environs, par M. A. Hunter (Londres, 1831.)

Un rapport sur l’eau saline appelée Beulah saline près Norwood dans le Surrey, par M. G. Hume Weatherhead. (Account of the Beulah saline Spa, etc. in-8o, Londres, 1832.)

M. Murchison a examiné l’eau salée de Cheltenham, et a conclu que sa salure dérivait non du lias, mais du grès Cette eau s’élève à de grandes profondeurs à travers des fentes du lias pyriteux, et y prend ses propriétés particulières, ce qui confirmerait la théorie chimique de M. Daubeny, relativement au changement des muriates des eaux en sulfates (Proceed. 1831-1832, p. 390.)

M. Daubeny a donné un mémoire sur une espèce de matière organique des sources sulfureuses. Il cherche à prouver que si les conferves n’existent pas dans les eaux thermales, elle abondent dans les sources sulfureuses (Trans. of the roy, soc. of London, 1831.)

M. le docteur Daubeny est revenu sur la liaison des sources thermales et des volcans. Ces eaux sont situées près des volcans actifs ou éteints, ou au pied des chaînes, portions soulevées de la croûte du globe, et en général sur une ligne parallèle à celle du soulèvement, ou non loin de l’axe des chaînes. Si l’on en trouve à de grandes distances des montagnes, il y a souvent des indices que les couches y sont fort disloquées, comme à Clifton, Carlsbad et Pfeffers.

D’ailleurs les gaz des eaux thermales sont les mêmes que celles qu’exhalent les volcans ; savoir : 1° l’hydrogène sulfuré des solfatares ; 2° l’acide carbonique qui abonde dans les sources froides, sourdant au milieu des vallées d’élévation, comme à Tunbridge et à Pyrmont ; 3° l’azote comme à Bath, Buxton et Cardiff, en Angleterre ; à Saint-Gervais et Cormayeur, Saint-Didier en Savoie, et au Mont-Dore, à Saint-Nectaire et Chaudes-Aigues en France.

La présence de l’azote paraît favorable à la théorie chimique de l’action volcanique, qui l’attribue à une espèce de combustion ou d’oxydation. M. Daubeny préfère du moins cette théorie à l’hypothèse mécanique qui ne regarde l’activité volcanique que comme une conséquence des lois de la distribution