Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/182

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keuper et des eaux parfaitement pures et sans chaux, ne se trouvent que dans le granite et le grès. L’eau des fleuves se règle d’après les mêmes données.

Cette rareté des eaux pures est confirmée par M. Bundeshagen, qui, dans son ouvrage intitulé Bodenkunde (Tubingue 1830) ne trouve à citer en Wurtemberg que quatre sources pures, dont trois sourdent du basalte et une du Phonolite.

M. Kastner a fait connaître l’origine d’une source chaude, au moyen de l’inflammation d’une couche de lignite tertiaire dans le Westerwald entre Marienberg et Stockhausen (Archiv. f. d. ges. Naturl. v. 16 p. 331.)

En Autriche, M. de Holger continue ses recherches. L’analyse des eaux peu connues de Fellach dans la vallée de la Fella en Carithie, a été donnée par M. J. P. Tschesnig. Ce sont des eaux acidules et salines, dont la quantité de sel varie dans les quatre sources, qui sourdent du fond d’une vaste fente faite dans le sol intermédiaire incontestable et non loin d’éruptions siénitico-granitique (Versucheiner Monographie der Fellacher Heilquellen in-8o. Vienne 1831.)

Dans le pays de Venise, je trouve à citer les nouvelles recherches physico-chimiques, et l’analyse des eaux minérales de Recoaro, de Staro et de Civillina (Nuove Ricerche, etc., in-8o. Padoue 1830) par le docteur C. Melandri-Contessi.

Ces sources acidules salines, et un peu ferrugineuses, sourdent du fond de profondes vallées excavées dans les roches secondaires depuis le calcaire jurassique jusqu’au grès rouge secondaire. Elles sourdent du grès bigarré (source Lelia), ou bien au contact des filons basaltiques avec le talc schiste (sources de Staro, de Lorgna, du Bosco del Capitello et de Civillina.)

Ce dernier gîte particulier est même si bien constaté, que M. Trettrenero et d’autres personnes ont pu suivre d’après ces principes, des filets d’eau acidule, et ont réussi à arriver à des sources plus abondantes.

M. le professeur Calamandrei a publié une description des eaux acidules de Rio dans l’île d’Elbe, et une note sur la richesse minérale de cette île.

M. Ant. Targioni a donné l’analyse des eaux thermales du bain toscan. (Continuaz. degli atti dell’ acad. di Georgofili, de Florence, vol. 7, 1830.)

Des détails sur les eaux minérales de l’Italie en général, se trouvent encore dans la Chorographie de l’Italie par M. G. B. Rampoldi, dont il n’a paru que le premier fascicule du premier