Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/313

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« J’ai été bien aise de lire les observations de M. C. Prévost sur la Sicile, et de voir qu’il reconnaisse également une formation postérieure au calcaire tertiaire supérieur aux marnes bleues ; j’ai lu avec grand plaisir qu’il la juge postérieure aux terrains basaltiques, j’ai fait la même observation au Cap San Giovanni di Sinio. en Sardajgne, où la partie inférieure du terrain quaternaire, si on veut l’appeler ainsi, contient des blocs et galets du basalte qui, dans la même région, couronne les terrains tertiaires. »

— M. Murchison (Londres, déc. 1832), dans une lettre adressée à M. Boué, réclame contre un mémoire dans lequel M. Pasini a fait quelques objections à sa coupe des couches secondaires et tertiaires près de Bassano dans le Vicentin.

« M. Murchison n’a jamais assigné au sol tertiaire une épaisseur de 14,000 pieds. Il n’a jamais dit que les couches de Scaglia étaient très inclinées à Possagno, puisqu’au contraire il ne leur assigne que 35° ; sa coupe est fautive dans ce point.

M. Murchison n’a pas voulu entrer dans les relations des dolomies et des dépôts secondaires anciens, mais il a eu l’intention de montrer seulement l’identité d’inclinaison des roches secondaires et tertiaires dans un district limité.

Loin de nier que les éruptions basaltiques sont la cause de la verticalité des couches dans le lit de la Brenta près de Campese, il a soupçonné que cela avait pu arriver à l’ouest de la contrée qu’il décrivait.

Il demande à M. Pasini si les roches tertiaires et de Scaglia sont verticales et redressées dans le même sens près de Campese.

L’idée de M. Pasini, que la mer a été au niveau des couches horizontales de dolomie, lui semble inadmissible. »

M. Boué communique encore les détails suivans extraits de la correspondance étrangère.

M. Sedgwick a examiné le pays de Galles, pendant que M. Murchison a continué, cette année, ses observations sur les grauwackes coquillières et le vieux grès rouge, entre Shrewsbury et Weeloch, sur la côte N.-E. de l’Angleterre, et l’embouchure du Tuwey, sur la côte S.-O. Ce relevé nécessitera de grands changemens dans la carte géologique de M. Greenough, dont la seconde édition contiendra ces rectifications. Il espère établir dans la grauwacke coquillière