Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/478

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de grès, ramène à la difficulté de poser la séparation entre les terrains d’eau douce et les terrains d’alluvion (Descrip. géol. des env. de Paris, p. 325).

« M. Héricart-Ferrand ne s’arrête à la butte gypseuse de Montmélian que pour dire qu’il n’a pas encore trouvé de coquilles dans les sables supérieurs au gypse, et fixer l’attention et les recherches des observateurs sur ce fait.

« La large vallée de la Thève, dont le grand parc de Mortefontaine n’est qu’une faible partie, offre de l’un et l’autre côté sur ses pentes très sinueuses, au-dessous d’un terrain calcaire d’eau douce bien en place, une puissante masse de sable avec un fort banc de grès, bien régulier, ou rompu et affaissé jusqu’au niveau de la vallée. Sur son côté gauche, à la descente de Plailly, à Thiers, par le bois de Morien, et sur son côté droit à la butte des Deux Clochers ou des Clochettes, immédiatement au-dessous d’un terrain d’eau douce bien en place, le sable contient de nombreux fossiles. Tous ces sables coquilliers, non coquilliers, et grès non coquilliers, sont rapportés par les auteurs de la Description géologique des environs de Paris, p. 266, aux sables et grès marins supérieurs ; et par M. Eugène Robert (Annales des mines, 1830, t. 8, p. 281 et 291), aux sables et grès du calcaire grossier marin. M. Héricart-Ferrand se rend à la première de ces deux opinions, et il s’y affermit encore par la raison que ces gisemens de coquilles font partie de ceux des environs de Senlis dont M. Deshayes décrit les fossiles comme appartenant aux grès marins supérieurs.

« Les vallées de la Nouette et d’Aunette sont creusées dans la partie moyenne du calcaire grossier marin. C’est à cette dernière que se croisent cette coupe présentée aujourd’hui à la Société, et la précédente de l’est à l’ouest du département de l’Oise, présentée en 1831 (Bulletin de la Société de géol., t. II, p. 9 et 37).

« La butte Saint-Christophe est le point le plus élevé de toutes les hauteurs de Paris à Ham. M. Héricart-Ferrand discute et pèse les raisons pour ou contre l’opinion que les glaises exploitées l’ouest et à la base de cette butte dans la plaine de Fleurines, appartiennent à la formation gypseuse, et sont en place ou hors de place ; et les probabilités pour l’existence, dans un lieu aussi élevé, du gypse qui, dans l’intérêt public, mériterait une recherche, puisque le plâtre vient d’une grande distance. Les sables si puissans et si élevés, y sont, comme ceux de la butte Montmélian, sans coquilles, ou du moins elles n’y ont pas encore été indiquées ; et il est à remarquer qu’elles n’ont pas encore été trouvées dans les sables de la chaîne gypseuse de l’est, signalée par les hauteurs de