Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/484

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doivent naturellement être l’expression de ce soulèvement, et en mesurer en quelque sorte la hauteur ;

5° Que leur niveau doit être à peu près le même partout, puisqu’il doit indiquer le niveau du plan avant le soulèvement ;

6° Enfin, que leurs plus grandes largeur et profondeur doivent nécessairement se trouver à leur origine dans la cavité centrale, tandis qu’elles doivent diminuer dans toutes leurs dimensions à mesure qu’elles s’en éloignent pour se rapprocher de la circonférence du cône de soulèvement, où elles doivent être nulles.

De telles fractures, que je nommerai vallées d’écartement, pourraient très bien avoir été considérablement modifiées ensuite, par les érosions, mais jamais au point de perdre entièrement leurs caractères primitifs. Ainsi la première chose qu’il y aura à faire lorsqu’on citera des cratères de soulèvement, sera de s’assurer s’ils remplissent une partie des conditions qui précèdent.

Les cratères de soulèvement, tels qu’on pourrait les rencontrer, ayant été soumis depuis leur formation à l’action destructive des agens atmosphériques, action qui doit être d’autant plus puissante pour ces sortes de cratères qu’ils présentent une base plus circonscrite, avec des flancs plus inclinés et plus fendillés, ne peuvent être assimilés, dit l’auteur, au cratère mathématique dont nous venons de donner la définition, et il est nécessaire, pour pouvoir calculer la hauteur et le diamètre du cône de soulèvement, de partir de l’hypothèse que ce que l’on observe maintenant correspond à l’état primitif des choses.

À l’aide de cette hypothèse, le diamètre d’un cratère de soulèvement étant donné avec son inclinaison, quoiqu’il ne représente pas le cratère primitif dans son intégrité, il sera toujours facile, par le moyen d’une formule trigonométrique très simple, de remonter à l’origine des choses, et d’en calculer les véritables base et hauteur.

« En effet, observons, dit-il, que le demi-diamètre du cratère représente l’écartement de l’extrémité du rayon soulevé à la tangente avant le déplacement du rayon, c’est-à-dire la distance de l’extrémité de ce rayon à la verticale élevée au point central du soulèvement, ou enfin que c’est le sinus verse de l’arc décrit par le plan en se soulevant ; et le sinus de cet arc étant connu, il sera facile d’en déduire en fonctions de ces sinus et cosinus verses les valeurs en nombres, du rayon de soulèvement et de l’apothème du cône, c’est-à-dire de la perpendiculaire abaissée de l’extrémité de l’un des rayons qui comprennent l’arc parcouru sur l’autre ; valeurs qui indiquent précisément le rayon du plan soulevé et la