Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/510

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il n’y a point alors de cratère possible, et l’on pourrait, en quelque sorte, assimiler cette opération à ce qui se passe quand un bouchon est chassé d’une bouteille, par la compression des gaz produits par la Fermentation du liquide qu’elle renferme. Si au contraire l’effet de ce soulèvement a pour résultat une fracture centrale (c’est ici le cas de tenir compte de l’épaisseur de la croûte terrestre), le résultat à la surface, dit M. Virlet, d’une force appliquée à une grande profondeur, sera absolument le même, soit qu’on considère cette force soulevante comme agissant suivant un cylindre d’un certain diamètre (2, 3 ou 4 lieues), soit qu’on la suppose appliquée en un seul point. Car, dans le premier cas, l’un des points du bord du cylindre de soulèvement après le brisement central de la surface, agira sur un des secteurs de cette surface, comme un point qui, étant appliqué vers l’extrémité d’un rayon, tendrait à le relever d’une certaine quantité ; les autres points du cylindre agissant sur autant de points des différens secteurs de la surface étoilée, tendraient également à les élever vers leur extrémité centrale ; il y aurait donc également dans ce cas, comme dans la supposition d’une force appliquée au seul point central, formation d’un cône surbaissé.

« Si l’on ne tenait pas compte de l’épaisseur, une force appliquée en un seul point d’une surface n’aurait d’action que jusqu’au moment de son brisement, car il ne faudrait qu’une ouverture suffisante pour répondre au point mathématique qu’il a supposé dans ses calculs appliqué, au centre du soulèvement, pour que la force soulevante fût neutralisée. Enfin, si l’on allait jusqu’à admettre qu’il y a eu à la fois soulèvement cylindrique et formation de cratère, il y aurait alors complication dans le problème, et pour calculer la véritable hauteur du soulèvement, il faudrait d’abord tenir compte de la quantité d’élévation, dont l’inclinaison et l’escarpement des couches à la surface exprimerait la hauteur, et ensuite de celle qui serait le résultat de l’élévation verticale du cylindre, quantité qui serait tout-à-fait indépendante de la première. »

M. Boubée entre dans de nouveaux détails sur l’importance qu’il attache, dans cette question, à la puissance des érosions diluviennes.

M. Virlet fait observer à M. Boubée qu’il ne s’agit pas ici de soulèvemens de chaînes de montagnes, mais du soulèvement central d’un cône ou d’un prisme.

M. Boblaye fait une communication verbale relative aux difficultés que présente l’application du calcul aux phénomènes