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deux siècles, à Goesdorf près de Wilz ; abandonnée depuis long-temps, les travaux ont été repris dans ces derniers temps. Ils ont fait reconnaître un gite d’antimoine sulfuré, laminaire, formant une suite de petits amas et de veines contenus dans une couche de schiste bleu très voisin de celui que constitue le schiste ardoisé proprement dit. La liaison la plus intime existe entre les veines de minerai et le schiste. Les feuillets de celui-ci se contournent en tous sens autour du sulfure, comme les lames de ce dernier embrassent des noyaux de quarz compacte. On ne peut donc se refuser à admettre que le sulfure d’antimoine s’est formé par voie de séparation et de cristallisation au milieu de la pâte terreuse au sein de laquelle il s’est déposé à l’état moléculaire.

« Le gîte de minerai de plomb le plus important de l’Ardenne est celui de Longwilly, dont la description a été précédemment communiquée à la Société. (Voir le Bulletin, p. 272.) On trouve aussi des indices de gîtes analogues près d’Ortheuville et prés de Bihain ; mais il parait, ainsi que l’a déjà fait remarquer M. Steininger, qu’en général les gîtes métallifères de l’Ardenne, de même que ceux de l’Eifel et Hundsruck, ne sont pas assez riches pour donner lieu à des exploitations très avantageuses. »


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M. Boué donne les détails suivans sur les environs de Narbonne, de Pézenas, de la Corniche entre Nice et Gênes, et sur quelques localités du Vicentin.


Environs de Narbonne.


« Le bassin tertiaire de Narbonne parait séparé de celui de la Garonne par le petit défilé occupé par l’Aude entre Argens et Homps ; telle est au moins l’idée de M. Tournal, qui a remarqué dans cette cavité des grès et des marnes.

D’une autre part, les dépôts tertiaires recouvert d’alluvions, se prolongent entre des proéminences de calcaire secondaire à l’ouest et au sud de Narbonne, et sont surtout faciles à étudier à une lieue et demie, à l’est de Narbonne, dans le Pas-de-Loup et au sud de Nissan.

Les alluvions de la plaine de Narbonne sont composés d’assez gros cailloux de divers calcaires secondaires et de quarz ; ces débris, quelquefois empâtés dans de l’argile, ont çà et là 15 à 20 pieds d’épaisseur.

À la sortie de Narbonne, du côté de l’est, on exploitait, lors de notre séjour dans cette ville, une carrière de ces graviers, dans