Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/64

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de Porto, les deux ports les plus fréquentés. Le premier mémoire est de M. d’Eschwege, qui s’attache à décrire les roches tertiaires, basaltiques et crayeuses de Lisbonne. Il figure plusieurs espèces d’Hippurites de ce dernier dépôt. (Archives de Karsten, vol. IV, cah. 1, p. 395.)

Dans un second mémoire, le même savant donne une coupe du pays entre les chaînes appelées la Serra d’Arrabida et la Serra di Cintra.

Cette ligne courant du N.-O. au S.-E., comprend, outre le chenal du Tage, une espace de 8 à 10 milles portugais. La rive droite du fleuve est couverte de collines s’étendant vers la Serra di Cintra, tandis que le bord opposé est occupé par des plaines ondulées. Les couches de la crête de Cintra inclinent au S.-E., et celles des montagnes d’Arrabida au N.-O.

La Serra di Cintra est composée de granite, flanqué de porphyre et de siénite, au Cap-Roc. Contre ces roches anciennes s’appuient à l’est, du grès bigarré et du calcaire jurassique, tandis que sur le côté S.-E. et S., l’on trouve des grès et des agglomérats rouges, surmontés de calcaires en partie foncés et fétides, et sans fossiles. Quelques amas de porphyre trachytique et de phonolite s’observent à la surface de ce dépôt, qui est couvert d’un grès que l’auteur classe dans le grès bigarré et le calcaire jurassique à Hippurites, etc. Des buttes de basalte à olivine, grenat, etc., sont éparses sur ce dernier sol. Le Portugal Faisant partie du système de l’Europe méridionale, cette description nous permet de soupçonner des erreurs dans la classement de l’auteur, et de n’y voir que du granite recouvert par du grès secondaire, le calcaire jurassique des Alpes, le grès vert et la craie. La Serra d’Arrabida n’est formée de ces deux derniers dépôts. Le sol tertiaire offre de bas en haut les couches ondulées suivantes, savoir : des calcaires sableux très coquilliers, des argiles, des sables à points verts, des marnes calcaires et du calcaire arénacé coquillier.

Il y a des ossemens de quadrupèdes et des dents de requins dans les argiles. Les able et le grès vert recèlent du mercure natif, qui a été exploité de 1798 à 1801. Il en sourd des sources hépatiques semblables à celles de Calidos du Rainha, mais n’ayant pas la haute température de ces derniers qui sortent du grès secondaire récent. Dans les alluvions il y a quelques couches sableuses aurifères, et ça et là, des amas d’agglomérat ou de nagefluh récent.

Sur la rive droite du Tage, le grès bigarré et le calcaire jurassique