des Alpes, par exemple, de celui de Neumarkt, dans la vallée de l’Adige ou de la route de San-Pellegrino, tandis que la nature de son feldspath et de son quarz, et tous ses caractères extérieurs ne le font guère différer d’avec le granite rouge du Mont-Mulatto, ou plutôt n’y font reconnaître qu’une variété de cette dernière roche. De plus, le granite du Mont-Mulatto est certainement le même que celui qui existe à l’ouest de Lugano au Mont-Salvadore, dans le val Gana, et près de Baveno.
« D’après toutes ces particularités, il me paraît fort probable qu’une seule formation comprend toutes ces roches avec du feldspath compacte ou lamelleux, rouge-clair ou foncé, avec beaucoup de quarz blanchâtre, le plus souvent cristallisé, avec peu de mica, et des druses assez fréquentes, recélant des cristaux de quarz, de feldspath, d’albite, de tourmaline et de fluore. Or, si l’on n’est pas disposé à la faire contemporaine de la sortie du porphyre noir, parce que l’absence des passages d’une roche à l’autre semble s’y opposer, on devra du moins la considérer comme une formation plus récente que celle du porphyre noir, et ayant traversé ce dernier sous la forme de filons.
« Je me permettrai encore d’ajouter quelques corrections, peu importantes il est vrai, à la carte géologique des bords du lac Lugano, telle que le monde savant la doit à M. de Buch, et telle qu’on la trouve dans la carte géologique d’Allemagne de MM. Scbropp et compagnie. Il résulte des observations précédentes que le porphyre noir se prolonge de Campione à Capo di Lago, et sur la rive occidentale du lac jusqu’à un point au nord de Riva. Sur le porphyre, et se liant à cette roche, on trouve une brèche porphyrique, puis du grès secondaire rouge et blanc avec des agglomérats, et tout-à-fait supérieurement le calcaire secondaire : c’est la même suite qu’au val Gana, près de la Madonna de Varese, si ce n’est que dans le dernier lieu, du porphyre et du granite, tous deux rouges, supportent les grès.
« Dans la carte de MM. Schropp et compagnie, on s’est trompé en portant le porphyre dans la direction du nord-est jusque vers Porlezza, puisqu’il est limité à la rive sud est du lac, et ne s’étend pas au-delà d’Arogno et de Rovio, comme M. de Buch l’a bien indiqué sur sa carte. Les deux côtés du lac de Lugano, de cette ville jusqu’à Campione et Porlezza, sont de roches calcaires, qui forment sur le bord nord une chaîne considérable, qui se prolonge à l’est de Porlezza sur le côté septentrional de la route jusqu’au lac de Côme. Cette grande formation comprend