Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/143

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les influences des éruptions tertiaires. Les observations devront être dirigées dans ce sens.

D’un autre côté, les chaînes de la Hongrie occidentale n’étant que le prolongement des Alpes, le calcaire jurassique et même des grès rouges couvrant quelquefois en stratification discordante le sol alpin ancien, on pourrait être tenté de placer l’époque de redressement des montagnes en question du moins avant la formation des couches jurassiques et même de quelques grès rouges secondaires.

L’adoption de cette conclusion conduirait donc encore à une supposition incompatible, soit avec la doctrine du parallélisme, soit avec les déductions théoriques de M. de Beaumont. En effet, un redressement aurait été produit dans le même instant sur une ligne courbe allant de O.-S.-O, à E.-N.-E., et ensuite du S.-O. au N.-E. : or, d’après M. de Beaumont, la production de la première partie de cette ligne appartiendrait à une révolution de l’âge des dépôts d’alluvion, et la formation de la seconde ligne à une époque postérieure au dépôt du calcaire jurassique.

Après cela, M. Boué indique succinctement les formations composant les Carpathes, le Marmarosh, la Bukowine et la Transylvanie, savoir : 1° les schistes cristallins ; 2° les roches granitoïdes, serpentineuses et siénitiques ; 3° un grès secondaire et du calcaire jurassique ; 4° les grès carpatiques divisés en deux masses, dont la supérieure est caractérisée par des fossiles crayeux et des calcaires à hippurites, tandis que d’autres roches semblables à ammonites, bélemnites, etc., se trouvent sur la limite des deux dépôts ; 5° les porphyres métallifères sortis du milieu des grès précédents et les ayant altérés ; 6° le sol tertiaire composé : A, de molasse argileuse, salifère, gypsifère et à lignites et fossiles divers ; B, de sables, de grès et de calcaire très coquillier ; C, enfin de calcaire à nummulites et à coraux ; 7° les dépôts trachytiques avec d’énormes masses d’agrégats feldspathiques ou ponceux, dont certaines parties se lient aux couches tertiaires même salinières, et parmi lesquelles se remarque surtout une espèce d’agrégat trachytico-ponceux très fin et à impressions de plantes. On sait qu’une espèce de solfatare et des cratères existent dans le sol trachytique de la Transylvanie ; 8° les alluvions.

Le Journal des voyages de M. Lill se divise en six parties : la première, la moins considérable, a pour objet les petites Carpathes, leurs roches granitoïdes, schisteuses et calcaires, et leurs mines d’or et d’antimoine.

La seconde partie est intitulée Observations sur les bords du