il contient, dans quelques parties, beaucoup de lymnées et de planorbes. Malgré les recherches les plus scrupuleuses, on n’a pu y découvrir de gyrogonites. Arrivé à la hauteur d’Ondervilliers, le calcaire devient très siliceux, et bientôt toute la surface du pays est recouverte de fragmens de meulière enlevés par la charrue, ou de débris qui proviennent des exploitations ouvertes sur plusieurs points de cette plaine. À Ondervilliers, la meulière n’est point mélangée de sable, comme à Tarteret ; elle est seulement associée à des argiles ocreuses, au milieu desquelles on trouve çà et là des blocs plus ou moins considérables susceptibles d’exploitation.
3° En continuant à remonter le petit ruisseau qui passe près d’Ondervilliers, on aperçoit bientôt le tertre de Flagny, qui domine le pays : il forme un mamelon isolé, entièrement indépendant du reste du terrain, et paraît comme le témoin d’une formation qui a couvert la contrée lorsque les terrains tertiaires se sont déposés. La pente de cette colline, sans être brusque, est beaucoup plus rapide que celle du pays que nous venons de parcourir ; la nature de son sol est également très différente ; il est composé d’un sable jaunâtre ferrugineux, souvent argileux, et micacé dans quelques parties. Au milieu de ce sable, on trouve des blocs plus ou moins considérables d’une meulière rougeâtre, très caverneuse, dans laquelle il existe une grande quantité de lymnées et de gyrogonites à l’état de moules siliceux Les gyrogonites y sont disséminées avec une grande abondance, tandis que ces fossiles n’existent point dans le calcaire siliceux.
Le tertre de Flagny correspond aux autres buttes de sable qui existent depuis La Ferté jusqu’à Reims. Cette disposition montre que toutes ces buttes appartiennent à un vaste dépôt, qui a été dénudé depuis la formation des terrains tertiaires.
La position géologique et la nature des fossiles des meulières supérieures et inférieures réunies dans cette localité, fournissent donc des caractères certains pour distinguer ces deux formations, et pour regarder celui de La Ferté comme dépendant du calcaire siliceux.
Sur quelques observations de M. Boubée, relatives aux caractères minéralogiques des moulières, M. Dufrénoy réplique qu’il ne faut pas ajouter trop d’importance à ces caractères ; qu’il est bien vrai qu’aux environs de Paris, dans un rayon de tout au plus quatre lieues, les meulières sont très