donnent dans une eau salée, chaude et sulfureuse ; ils n’en fournissent ordinairement que pendant vingt à quarante ans, et l’eau des étangs qu’on exploite pour en extraire le sel est chaude.
À Gromaja, entre le Sundsha et le Therek, dans le Caucase, il y a sept sources chaudes, sulfureuses et salines, et des sources de naphte. À Bashkiri-Ural, près Sulp-Oul sur le Mangishlak, et sur le mont Klashna près Lepaten, sur le Slanika en Valachie, il y a aussi des feux perpétuels que les traditions du pays disent avoir été allumés par la foudre. On recueille annuellement pour 200,000 roubles (environ 800,000 fr.) de naphte dans les environs, et les moines qui habitent près des ruines du temple de Parsis se servent du gaz hydrogène qui s’y dégage pour leur éclairage.
En Bavière, il existe une montagne brûlante, celle de Duttweiler, et, d’après M. Glaser, il y a plus de cent vingt ans que dans cette contrée on connaît aussi des pseudo-volcans, qui déposent de l’alun, du sel ammoniac, etc., et il y a dans les environs plusieurs sources salées.
Les travaux de MM. Abel de Rémusat, Klaproth et de Humboldt, nous ont fait connaître l’existence de phénomènes semblables dans l’intérieur de l’Asie[1] ; des feux perpétuels s’y trouvent en rapport avec la production de sels ammoniacaux, de sources de pétrole et d’eaux salées. C’est ordinairement en forant un puits pour la recherche de ces eaux qu’on rencontre les sources de pétrole dont on se sert pour l’éclairage, et bien souvent même pour l’exploitation des sources salées. En Perse, depuis Mossul jusqu’à Bagdad, le peuple ne se sert pas d’autre chose pour l’éclairage ; et dans les différens lieux où le naphte, plus ou moins chargé d’asphalte se dégage en abondance de la terre, on emploie la chaleur produite par son inflammation, pour cuire la chaux, et même pour les usages domestiques : c’est ce qui se pratique particulièrement en Perse et aux environs de Bakou, où il
- ↑ Quelques personnes se sont peut-être trop empressées de s’appuyer sur les faits signalés par les deux premiers de ces savans, pour combattre des théories volcaniques, auxquelles la chimie, autant que la grande masse de faits géologiques eux-mêmes, semblent devoir nous ramener ; j’ai lu avec assez d’attention les passages des auteurs chinois, rapportés par ces savans orientalistes, et j’avoue que jusqu’à ce que nous ayons obtenu une description mieux circonstanciés, je ne puis voir dans les phénomènes qui y sont signalés, que des pseudo-volcans et des feux perpétuels, analogues a ceux du Nymphæum, de Bakou, de l’Italie et de la Sicile.