et de la texture cristalline intérieure, qui sont dans un rapport nécessaire avec les formes de la surface, parce que les mêmes causes, des causes dynamiques, constamment agissantes presque en chaque point, pendant toute la durée du mouvement, ont déterminé à la fois les contours extérieurs et la répartition intérieure des parties plus ou moins tiraillées, plus ou moins rapidement solidifiées. De là, il résulte que deux tranches, prises en des points plus ou moins éloignés, diffèrent souvent presque autant par l’association de textures qu’elles offrent, que par le profil qu’elles présentent ; ce qui décèle, dans l’ensemble de la coulée, une grande hétérogénéité. Une pareille coulée est même nécessairement hétérogène, dans celles de ses parties qui est parcouru une surface unie, mais sensiblement inclinée, à cause de la manière dont la lave roule pour ainsi dire sur elle-même toutes les fois qu’elle suit une déclivité un tant soit peu sensible.
Il est essentiel de remarquer que, si le nombre variable et la disposition des cellulosités produites par des bulles de fluides élastiques est une des circonstances les plus propres à faciliter les recherches de l’observateur qui veut reconnaître comment l’action de couler a tiraillé et tortillé une lave, elle est bien loin d’être la seule qui puisse conduire à ce résultat. Les expressions de texture compacte ou grossière, et celle d’hétérogénéité qui indique le mélange de ces textures, ne s’appliquent même pas directement aux effets produits par la quantité variable des cellules. Quelques unes de ces substances terreuses, qu’on désigne sous le nom de vacques, paraissent avoir été fluides : la dolente l’a été aussi. Ces deux roches sont presque toujours exemptes de cellules ; et il existe cependant entre elles la même différence de texture qu’entre la craie et le marbre statuaire. Entre ces deux termes extrêmes, on trouve, dans des roches volcaniques non huileuses, tous les degrés de compacité intermédiaires. Ainsi, on trouve des laves dont le grain correspond à celui du calcaire grossier ; du calcaire compacte du Jura ; du calcaire compacte, à petits points spathiques, des montagnes de la Grande-Chartreuse ; du calcaire esquilleux subcristallin des terrains de transition : et de même qu’on peut reconnaître la stratification régulière d’un calcaire, à la manière dont se succèdent des strates présentant divers degrés de compacité, on peut reconnaître aussi, dans une masse fondue et solidifiée, les traces du mouvement ou du repos, à la manière dont s’entrelacent, ou dont se succèdent régulièrement les parties qui présentent ces différens genres de texture.