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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/361

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qui ont produit les basaltes se sont épanchées de leurs flancs par de nombreuses ouvertures ; M. C.Prévost a déjà dit qu’il n’a pu se convaincre que, sous les grandes pelouses des pâturages de l’Auvergne, il existe, ainsi qu’on le répète sans en être certain, des nappes basaltiques continues, et il a de fortes présomptions pour admettre le contraire, comme il espère le démontrer plus tard.

Si les questions scientifiques pouvaient être décidées par le nombre et l’autorité des noms des observateurs, ne pourrait-on pas opposer aux géologues, que dans le commencement de son Mémoire M. E. de Beaumont désigne comme étant associés à ses efforts pour appliquer au Cantal les idées théoriques de M. L. de Buch, les savans dont l’opinion est contraire à l’hypothèse des cratères de soulèvement, en faisant remarquer que parmi ces derniers, MM. Cordier, Virlet, Poulett-Scrope, Lyell, F. Hoffmann, Bory de Saint-Vincent ont visité les volcans en activité et fait une étude particulière des phénomènes volcaniques qui ont servi de bEase à la théorie ?

M. de Beaumont explique ensuite comment il entend le dépôt horizontal du basalte en nappes successives et de plus ou moins d’étendue, formées à l’aide de dykes dans des cavités préexistantes du sol, et comment, malgré la dislocation du calcaire d’eau douce d’Aurillac, le cratère de soulèvement du Cantal a pu se former postérieurement. Son opinion se trouve appuyée par des observations de M. Fournet, qui a reconnu à la base du Mont Dore, et à l’aide du baromètre, une dépression très sensible.

M. Fournet ajoute que cette dépression existe entre les deux chaînes parallèles des Puys de Dôme et celle des Puys de Pont-Gibaud, et qu’elle s’est fait sentir dans une autre chaîne dirigée de l’E. À l’O., qui est venue couper les deux premières.


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