la chose la plus curieuse ; ils ont acquis dans l’Orient une si grande célébrité, que, de nos jours encore, ils ont attiré du fond des Indes vingt descendans des anciens Guèbres, sectateurs de Zoroastre, qui adorent la divinité dans ces feux perpétuels, et y accomplissent les vœux les plus singuliers avec une persévérance digne des pieux cénobites des premiers siècles du christianisme
« Les feux de l’Atech-gah sont dans une vaste enceinte de forme elliptique, et s’échappent du milieu d’un calcaire coquillier, à l’extrémité N.-O. de l’ellipse, dont le grand axe est dirigé du N.-O. au S.-E. La plus grande partie des feux se trouve dans la cour du bâtiment des Indiens, pentagone irrégulier, où l’on entre par une porte surmontée d’une espèce de tour. Les flammes principales sortent de quatre piliers creux, d’environ 25 pieds de hauteur, et forment les quatre angles d’un petit temple placé au milieu de la cour ; elles paraissent avoir deux pieds le jour, et trois pendant la nuit ; leur intensité est si grande, qu’elles répandent assez de clarté pour lire à une verste de distance dans une nuit obscure. Il existe encore dans l’enceinte, outre le petit écoulement qui s’opère dans les cellules des Indiens, 25 ou 26 autres feux qui répandent une assez forte chaleur, et une odeur d’esprit-de-vin très prononcée, mais sans aucune odeur de soufre ou de naphte.
« C’est à l’extrémité N.-O. de cette enceinte elliptique, à 45 pieds au-dessous de l’Atech-gah, et à 19 pieds seulement au-dessus du niveau de la mer Caspienne, que se trouvent les seize puits de naphte blanc, les seuls que possède la contrée ; ce naphte diffère du noir par une couleur verdâtre plus claire, par une odeur moins désagréable, par son extrême fluidité, et sa grande volatilité. La profondeur moyenne des puits jusqu’au naphte est de 15 pieds.
« Le naphte noir pétrole pénètre à la surface de la terre dans un grand nombre d’endroits, mais le lieu principal est près du village de Balkhani, au N.-E. de Bakou. Il y a 82 sources qui fournissent 20,300 pouds de naphte par mois (243,600 pouds, ou environ 40,194 quintaux par année). Il à une couleur brun-verdâtre, une odeur pénétrante et désagréable ; plus de consistance que le naphte blanc, et s’attache fortement aux doigts quand on le touche. Au fond de quelques puits, et notamment dans celui de Khalafi, qui fournit la plus grande source, on entend distinctement le bruissement occasioné par l’ascension des bulles de gaz hydrogène carboné qui l’accompagne.
« L’apparition simultanée du gaz et du naphte, la proximité