Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/7

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plus négligés que jamais. Six mémoires, douze lettres ou communications se rattachent cependant à ce sujet.

Dans les formations ignées, en donnant à ce mot toute son extension, nous trouvons quatorze mémoires ou notices. Nous réunissons comme appendice à cette division, les mémoires qui concernent la formation des montagnes. Comme nous, vous verrez sans doute avec surprise que la grande question des soulèvemens des chaînes n’a donné lieu qu’à peu de nouveaux travaux, depuis que M. de Beaumont l’a développée d’une manière si brillante, tandis que la question particulière des soulèvemens cratériformes avait déjà été traitée dans neuf mémoires principaux et dans un grand nombre de communications à l’époque où s’arrête mon résumé. Sous le titre de Mémoires de géognosie géographique, nous comprenons seize descriptions géognostiques de régions, quelquefois très étendues.

Enfin, vingt-un mémoires ou notices, au premier rang desquels figurent les savans résumés de MM. Boué et Desnoyers sur les progrès de la science, formeront une division particulière des mémoires théoriques, mélanges et classifications. C’est donc de plus de cent mémoires que j’ai à vous présenter le tableau ; cette tâche effrayante par son étendue me prescrit un laconisme qui en rendra les difficultés encore plus grandes.


Observations relatives aux dépôts épigéiques.

Ce premier article comprendra toutes les observations relatives à ce que l’on appelait le diluvium, aux alluvions anciennes, aux dépôts des fentes et des cavernes, produits divers qui appartiennent ni à une même époque, ni à une même cause, et qui n’ont de commun que d’avoir été formés en grande partie sur la surface émergée de nos continents, ou d’être épigéiques.

Le mémoire de M. Boué sur le déluge, le diluvium et l’époque alluviale, est le développement de cette manière d’envisager les dépôts diluviens. L’auteur combat l’origine commune attribuée à tous les dépôts meubles dont on avait formé le diluvium, ainsi que la séparation qu’on avait voulu établir entre les phénomènes de notre époque et ceux des époques antérieures. Sur le premier point, l’auteur a eu complètement gain de cause, les défenseurs de l’opinion contraire ayant eux-mêmes abandonné la partie ; mais, suite inévitable d’une opinion préconçue, il faudra renouveler les observations, et surtout distinguer entre eux les dépôts clysmiens et les alluvions anciennes, dont les caractères sont d’ailleurs