opinions raisonnables, ils abandonneront les idées absolues et reconnaîtront que la même théorie ne peut pas s’appliquer à toutes les cavernes, »
« Après avoir parlé d’un squelette humain[1], trouvé à peu de profondeur dans un travertin qui se forme encore à Saint-Martial, près des Martres de Veyre, et d’une planche couverte de ciment romain, et toute pénétrée d’aiguilles d’aragonite, laquelle servait dans un ancien établissement de Saint-Nectaire, M. Croizet passe aux fossiles que présentent les terrains de la seconde époque connus sous le nom de diluviens, d’alluvions anciennes, etc., et leur applique, comme plusieurs géologues, le nom de terrains quaternaires[2], par la raison qu’à cette époque ne se rapportent pas seulement des terrains transportés par les eaux, mais encore les produits volcaniques de l’Auvergne, des tourbes et certains tufs calcaires ; car les travertin dans cette contrée se trouvent faire partie de trois époques géologiques.
L’auteur du mémoire parle d’abord de plusieurs gisemens, et en particulier de celui de Dorat près de Thiers, lesquels lui ont fourni un grand nombre de plantes fossiles, dont les genres du moins existent encore pour la plupart en Auvergne.
Il parle ensuite des mollusques avec leur test et des oiseaux que recèlent ces terrains.
« Mais c’est aux alluvions volcaniques que nous sommes redevables d’un grand nombre de pachydermes, de ruminans, de carnassiers, de rongeurs. et même d’édentés dont les espèces n’existent plus, et qui diffèrent de celles qu’a décrites le célèbre Cuvier.
« Ces animaux sont de huit ou neuf espèces, des grands pachydermes, des éléphans, des rhinocéros, des mastodontes, des sangliers, des tapirs, des chevaux, des hippopotames.
« Vingt-huit espèces de ruminans ; savoir : vingt-deux cerfs, quatre bœufs, et deux espèces d’antilopes, quatre espèces du genre felis, deux du genre sténéodonte, genre entièrement détruit ; trois du genre hyène, des ours ; deux du genre canis, une marte ou mangouste, une loutre, un castor, un agouti, un lièvre, un
- ↑ Voir un rapport sur ce squelette, par M. Peghoux, dans les Annales d’Auvergne de janvier 1830.
- ↑ On peut voir dans les Annales des Sciences naturelles, t. XVI, la valeur différente que M. Desnoyers attachait ce mot en l’appliquant le premier à un grand nombre de dépôts, jusque là confondus avec les terrains tertiaires parisiens, et qu’il proposa de distinguer ainsi des autres formations géologiques.