Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des cypris et des mollusques univalves, comme dans la formation précédente, des coquilles bivalves différentes des anodontes.

« La troisième formation, qui est composée d’argiles rouges et vertes et d’arkoses ou grès granitoïdes ne faisant point effervescence, n’a offert jusqu’à présent que de faibles débris d’un quadrupède, quelques restes de petits reptiles, et des empreintes végétales de dicotylédones.

« M. l’abbé Croizet explique pourquoi il rapporte cette formation aux dépôts lacustres tertiaires, et déduit plusieurs conséquences de ses observations et de ses découvertes, entre autres qu’on ne peut plus soutenir avec l’immortel Cuvier que tous les animaux trouvés dans les bancs réguliers appartiennent à des genres perdus, tandis que ceux des alluvions anciennes viennent seulement d’espèces éteintes et de genres conservés.

« M. l’abbé Croizet termine son Mémoire par quelques considérations sur la première végétation du globe, et en particulier sur les empreintes nombreuses et de plusieurs espèces encore inédites que présente le grès houiller ou psammite des environs de Langeac (Haute-Loire).

M. Peghoux présente quelques observations à l’occasion du Mémoire de M. l’abbé Croizet, et tout en rendant un hommage mérité à ce travail, il croit devoir faire les rectifications suivantes relativement à la position des arkoses, et à la fixation des étages du terrain tertiaire de la Limagne.

Relativement aux arkoses.

« Elles doivent être distinguées du terrain tertiaire, et rapportées à l’âge des terrains secondaires. Il suffit de comparer l’état de dislocation du terrain d’arkose avec l’horizontalité parfaite des couches tertiaires, pour les différencier nettement. En ne regardant les choses que sous le rapport minéralogique, on peut bien rencontrer à la partie inférieure du terrain tertiaire quelques grès, ressemblant aux arkoses par leurs élémens et leurs apparences ; mais la majeure patrie des arkoses granitoïdes est constamment redressée sur les bords du bassin primordial, dans une position qui approche quelquefois de la verticale, et se montre, en d’autres points, tellement en désordre, qu’à côté de couches qui gisent près de la plaine, se voient des lambeaux suspendus à 200 mètres plus haut (Coudes et Four-la-Brouc).

« L’énumération que M. Peghoux fait d’un grand nombre de