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leur degré d’utilité, doivent être soigneusement conservés. Ils sont intéressants sous tous les rapports ; car, outre la valeur qu’ils peuvent avoir comme objets d’art, ils offrent toujours des exemples, rares aujourd’hui, d’une industrie très-perfectionnée autrefois. Non-seulement les architectes devront s’appliquer à conserver ces objets lorsqu’ils sont encore en usage, mais ils rechercheront ceux qui pourraient être relégués dans des magasins ou dépendances des cathédrales, et les feront connaître à l’Administration. S’ils sont appelés à réparer ces objets, ils ne devront le faire qu’avec la plus grande circonspection, et en suivant les procédés primitifs, de manière à respecter les formes et la construction anciennes.

Les menuiseries extérieures, surtout celles des portes, devront être imbibées d’huile chaude au moins une fois tous les trois ans. Les serrures et les ferrures qui y sont attachées ne seront jamais ni changées, ni modifiées sous aucun prétexte.

Mobilier des cathédrales.

74. S’il est nécessaire de remplacer, de modifier ou de déplacer certaines parties du mobilier des cathédrales, telles que stalles, autels, bancs d’œuvre, buffets d’orgue, grilles, clôtures, tabernacles, crédences, tableaux, tapisseries, etc. etc. ce ne pourra être que sur une autorisation de l’Administration. Ces objets, à la conservation desquels l’architecte apportera ses soins, devront, en tous cas, être disposés par lui de manière à n’altérer en rien la forme primitive du monument. On évitera absolument les entailles et les scellements dans les piles ou murs des édifices. Enfin, dans le cours de la première année de leur installation, les architectes devront dresser un inventaire raisonné de tous ces objets existant dans les cathédrales placées sous leur surveillance, et faire remettre copie de ces inventaires à l’Administration, après les avoir fait collationner par MM. les évêques. Il sera procédé de la même manière à l’égard des objets anciens composant les trésors des cathédrales.

75. Lorsqu’il existera parmi les dalles qui couvrent le sol des cathédrales des pierres tombales gravées ou sculptées, et que ces pierres seront dans un lieu de passage, l’architecte proposera à l’Administration de les remplacer par des pierres ordinaires, et il disposera ces tombes debout, le long des parements unis des chapelles, des bas-côtés ou des transsepts, à l’intérieur, en ayant le