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§ VIII. — SAINT-SÈGLIN.

l. — Origines, — église et chapelles.

Les Cartulaires de Saint-Georges de Rennes et de Saint-Sauveur de Redon mentionnent plusieurs fois, au x1e siècle, la paroisse de Saint-Séglin ; cependant, cette paroisse ne devait pas exister au 1x“ siècle, puisque la charte de 843, qui nomme toutes les paroisses limitrophes de Maure, ne parle pas de Saint-Séglin. Le sanctuaire de ce nom était probablement, comme celui de Mernel, ]’une des sept chapelles dépendant de l’église d’Anast.

Parmi les bienfaiteurs de l’abbaye de Saint-Georges, fondée a Rennes par le duc Alain (1032), se trouvait une dame du pays de Combourg, nommée Roianteline ; elle était vicomtesse de Dol et avait épousé le vicomte de Dinan. Elle avait assemblé, dit dom Lobineau, une communauté de personnes de —

son sexe à Cavau, pour y vivre selon les maximes de la vie religieuse ; mais cet établissement ne pouvant subsister, faute de sujets capables de gouverner, la vicomtesse demanda avec instance que sa communauté, composée de neuf religieuses, fût incorporée a celle de Saint-Georges. L’abbesse de ce dernier monastère lui accorda sa demande, et Boianteline, en présentant ses filles à Saint-Georges, donna à cette abbaye l’église de Saint-Séglin et une métairie a sa vie durant, et tout le territoire de. cette paroisse après sa mort : à Ecclesiam sancti Seginnini cum une medietaria dum rvixerit, et post mortem suam omnem terram ipsius plebis quesibi competit. l) (i)

On sait bien peu de chose du patron de cette paroisse ; on

(1) Hist. et Preuv. de dom Lobinean et dom Moricc.