Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/136

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Sipia par le géographe allemand Reichard. D’abord Saulnières, à douze lieues gauloises de Rennes, en est à une distance trop inférieure à celle de la Table pour qu’il puisse être admis. Il y a bien erreur, avons-nous dit dans le premier chapitre, dans l’une des trois distances de ce document antique, mais erreur en moins et non en plus. L’une de ces distances doit donc être augmentée, à moins de supposer deux erreurs à la fois, chose assurément possible, mais peu admissible, à moins de supposer, disons-nous, qu’une erreur a eu lieu en plus et une seconde en moins, et que cette dernière l’a emporté sur l’autre.

L'emplacement de Soulvache, presque au confluent de deux rivières, qui se trouve précisément à seize lieues gauloises de Condate et sur la route nationale no  463, nous avait d’abord paru convenir ; mais ici, pas plus que pour Saulnieres, nous ne trouvons de vestiges de voie romaine. On peut remarquer que ces deux positions se trouvent sur une même ligne de Châteaubriant à Rennes, qui suivrait à peu près celle de ladite route nationale.

Puisque nous ne pouvons retrouver dans cette direction la voie antique, nous devons donc la chercher ailleurs ; ce n’a pas été sans regret, car nous perdions ainsi notre guide. L’idée directrice de nos recherches, dans la question qui nous occupe, a été en effet celle-ci, nous l’avons déjà dit : la grande voie romaine a disparu, mais ses deux points extrêmes n’ayant pas cessé d’avoir de l’importance, il est probable qu’à côté d'elle s’est élevée la grande voie moderne qui l’a remplacée. Nos prévisions se sont confirmées jusqu’à Candé, peut-être même pouvons-nous dire jusqu’à Châteaubriant, car on nous a affirmé que des vestiges de voie antique ont été observés entre ces deux villes ; là seulement commence à se faire sentir la difficulté. Nous nous voyons forcé d’abandonner la direction qui de ce point s’infléchit sur Rennes, et qui parais-