Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 154 —

Châtetais, Étrelles et Venèfles, serait réelle au lieu de n’être que conjecturale, la vaie en question n’en resterait pas moins celle de la Table Théodosienne.

5o Nous plaçons Sipia au croisement de ces deux grandes voies précitées, entre Bain et Port-Neuf, point signalé comme ayant été l’emplacement de ruines antiques, au lieu de Visseiche, adopté généralement. Nous assignons à Conbaristum celui de Candé et non celui de Combrée, pour lequel il y a eu accord unanime jusqu'à présent, à cause de la ressemblance de noms, rendue plus grande par une altération volontaire de la Table par d'Anville; erreur étrange, nous le répétons ici, qui pourtant n’avait pas encore été relevée par les géographes et les antiquaires, lesquels, en admettant comme véritable un texte erroné, n'ont entrevu et laissé entrevoir qu’une solution possible du problème, et ont, par suite, contribué à retarder la découverte de la vérité.

En terminant, nous dirons que si les emplacements que nous proposons pour Conbaristum et Sipia se confirment, comme nous l'espérons, ce sera un évènement qui ne sera pas sans importance en archéologie, parce qu’il sera rèmarquablement propre à faire sentir aux antiquaires la nécessité de vérifier bien des titres d’origine considérés comme décisifs, quoiqu’ils soient basés seulement sur des motifs spéciaux.

En effet, pour l'emplacement de bien des stations romaines, il n’y a peut-être eu accord que par cette raison toute simple que les archéologues ont adopté sans examen l’opinion d’un maître justement célèbre, dont le nom fait autorité.

DE MATTY DE LATOUR.