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de Iiipuaires. M. Moet explique très-bien ce qui arriva. Aétius, malgré ses victoires, se vit contraint, pat l’c’tat général des affaires, de laisser les Francs sur le sel gallo-romain et d’y tolérer leur présence à titre (Valliés. Ceux qui avaient. leurs quartiers dans le pays de Cologue et entre la basse llleuse et le bas Rhin, reçurent alors le nom de Ripuaires. C’est avec cette déeisin et cette netteté que le récent écrivain s’explique sur Pépoque où commence cette désignation d’une importance capitale pour les origines de notre histoire, et qui a continué

de subsister jusque sous les rois de la seconde race, désignao tion appliquée à un peuple qui a eu longtemps sa loi particu-Ÿ

lière, et ; jusqu’au commencement du vn° siècle, une existence séparée de celle de la tribu salieune. Le nom de Ripuaires était celui des troupes romaines cantonnées sur les bords du Rhin ; et ce ne fut pas celui d’une seule tribu franque, ainsi

« que Dubos l’a conjecture (’1'). Il fut donné aux Francs transrhéttans de toute tribu, qui vinrent E1 la suitede Clodion ; il finit même par remplacer les noms particuliers de chacune d’elles. Les Ripuaires devinrent les auxiliaires de l’Empire an même titre que les Saliens ; ils gardèrent, comme ces clergies, leurs’lois, leurs usages et leurs rois.- llsgardérent égao‘

lement leur nouveau nom, «quand ils étendirent leur (rumination sur d’autres terres gauloises. Dans l’énumération (les peuples qui combattirent, en 145-1., aux plaines Catalaunjques,

Joruandès nomme les Ripuaires aussi bien que les Francs (Q).

Combien de temps Clodion et ses Ripuaires se tinrent-ils

rum Francorumque harbarièm immensis cœdibus servîre imperio romano coegit. (Jorm, De Belle Got’th., e. 34.)

(t) Histoire critique de la lllonarchie française, t. l], liv. l, p. 34.

(2) u l-lisenim adfuere auxiliaires Franci, Sarmatæ, Armoritiani, Litiani, Burgundiones, Saxones, Biparioli, Briones, quondam milites romani, tune vero in numerum auxiliariorum exquisiti, alioque nonnullæ celticæ vel germanicæ uationcs. u (Jorm, De rcb. geticisJ.