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Quoi donc ! Mérovée n’était pas le fils de Clodion ? Cilz déjouées ne fu pas son fils, mais il fu de son lignage (de sa parenté). De cesti issi la première génêmcion des rois de France : ce passage des Chroniques de Saint-Denis (liv. I, chap. 6) résume l’opinion de M. Muet. Le récent écrivain discute encore sur ce même point les témoignages de Grégoire de Tours, des autres chroniqueurs et de nombreux généalogistes (i). On voit aussi dans le Prosapia requin Francorum que Mérovée succéda à son oncle parce que ce dernier n’avait pas d’enfant mâle : double erreur, remarque M. Moet : car le salien ildérovée n’est pas le successeur du ripuaire Clodion, lequel, au reste, laissait deux fils. Celte double erreur, notre auteur l’a combattue à l’aide d’un texte de Prisons.

Arrêtons-nous un instant sur ce texte, car il donne sur l’état intérieur et sur les relations des tribus franques avec les puissances étrangères des indications que l’on demanderait vainement à nos chroniqueurs. Prisons, qui écrivait au commencement du ve siècle, rapporte, auxv” fragment, livre IV, de son Histoire gothique, qu’Atlila, après quelques hésitations, se décida à attaquer (lîabord l’Empire d’Occident : guerre plus dangereuse, où il aurait à combattre non-seulement avec les Italiens, mais encore avec les/Goths et avec les Francs. Telle était l’opinion que les Huns se faisaient des Francs, vers l’aunée 450. Et Priseus ajoute au fragment xvi° z à Ce qui amena Attila a faire la guerre à ces derniers était la mort de. leur

rent, sous Teudomer et sous Faramond, de conquérir un établissement sur la rive gauche. Il nous les montre ensuite associés aux armes de Clodion dans la première guerre qui contraignit Aétius de tolérer la présence des Francs dans la Gaule sous le nom de Ripuaires, et encore dans la seconde guerre, où Clodion s’empara de Tournai, qui devint plus tard la résidence des rois salicns. Nous ne suivrons pas le savant investigateur dans son examen des opérations militaires fies rois francs, car cette Esquisse ne comporte que l’es détails indispensables, afin de conserver sa clarté. (t) Voy. M. Moct, liv. VI, chap. 1o’, tome Il.“