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la race royale des Mérovingiens, malgré les efforts de son aîné Cl-odebaut, qui appela Attila à son secours. v» Mais le prince imberbe de la relatiomde l’historien grec ne pouvait pas être Mérovée. En/effet, celui-ci était marié à cette époque et avait même un enfant de huit ou dix airs, Childério, que les Saliens chassèrent du trône en l’année 457, a cause de son incontinence, et qui, en 451, était tombé, nous apprend Frédégaire (1), aux mains des Huns, quand ils se jetèrent sur la-Tongrie et —y mirent tout à feu et à sang. La remarque est de Dubos ; et c’est cette impossibilité qui aura suggéré au savant et parfois trop habile critique l’idée d’avoii recours a l’essaim des Illattiaci. Leur [assistance détail ; pourtant pas nécessaire : voyons maintenant comment M. Moet de la Forte-Maison comprend et explique le passage de Priscus.

Clodion, en 448, laissait deux fils : l’ainé, Clodehaut, est montionné dans deux généalogies (2) ; le plus jeune s’appelait peut-être Clodomir : c’est.une conjecture que le récent écrivain appuie d’un passage de la Vie de saint Génulfe (3). Les deux princes se disputeront l’héritage paternel. Clodehaut,

après s’être assuré de la France transrhénane, voulut y joindre

les récentes conquêtes de Clodion dans la Gaule, et il demanda Fassislanceä d’Attila. Quant -au plus jeune, dont les États étaient dans la Gaule, il se mit sous la protection de l’Empire et se rendit à Rome. C’est la que nous Favons vu, dit Prisons ; il était encore dans l’adolescence et tout. à fait imberbe, parias ; îoékou âpxogxévou. Aétius l’adopta et lui fit quelques présents. a ’

C’est ainsi que le récent écrivain adapte la narration de Prisons a ce qui arriva chez les Ripuaires après l’année 448 ;

(1)Hist. France1", Epitom., cap. XI.

(2) Voy. la Note 6 de la Ive partie. (3) Bollaud, 11 janvier, p. 98. (Voy. la Note 7 de la 1v° partie.)