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proche voisin de Ragnacaire Cambrai et de Ricaire à Arras. Les trois frères se donnent pour ainsi dire -la maint derrière cette limite de la Somme qu’avait pu atteindre Clodion, leur aïeul, et que le salien Clovis ne parvint à franchir qu’après l’année 497. Les trois enfants du plus jeune fils de Clodion règnent dans un pays conquis par les Bipuaires, jusqtÿa Fhetire où l’ambitieux chef des Saliens, se débarrassant d’abord du roi de Cologne et du fils de ce roi, complète par [assassinat de Ricaire, de Ragnacaire et de Régnomer la destruction des petits princes chevelus des Ripuaires, et réunissant cette grande fraction de la nation franque aux Saliens qui formaient son royaume héréditaire, conquiert le titre de fondateur de la monarchie {rauque que nos historiens nationaux lui ont justement décerné.

Ajoutons que le fils de Chilrléric n’était même pas le seul roi des Saliens avant cette année 509 qui.vit disparaître tous les princes de la dynastie marcomirienne. Elle fut également funeste à Cararie et a son fils ; et il semble que l’on ne petit placer leur royaume ailleursqiÿà Térouenne, cäzst-à-dire à peu de distance de Tournai, première résidence du roi qui, après la bataille de Tolbiac, avait enfin cédé a la pieuse «influence de Clotilde, aux conseils du gallo-romain Auréliauus, aux exhortations des plus grands évêques de la Gaule et aux leçons de saint Remi. Ce qui nous porte surtout à penser que Cararic et son fils appartenaient la la branche salienue, est qu’a la différence des rois ripuaires fort hostiles a la religion nouvelle, tous deux étaient certainement catholiques. Autrement Clovis, qui semble les avoir (Yabord plus ménagés que

ses autres parents, n’eût pas imaginé de les faire entrer dans

l’Église, le père comme {n’être et le fils comme diacre, après que le ciseau eut dépouillé leur tête des insignes francs de la royauté..

Grégoire. de Tours, qui a retracé avec une indifférence