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autorité incontestable qui nous apprend que l’église de la paroisse actuelle de Laignelet occupait, au xi siècle, une place autre que celle qu’elle occupe aujourŒhui ; quele nom sousvleqtiel elle était désignéé alors ne permet pas de

douter qu’elle ne fût dans un bois ; que la tradition, précisant

ce renseignement, nous désigne ce bois comme rétant la forêt

’ même ; lorsque, d’un autre côté, nous rencontrons dans cette

même forêt un point auquel, de temps immémorial, le nom de Saint-Martin est attaché de telle manière qu’il est devenu le terme commun de sa désignation dans la contrée, il nous es-t impossible de ntrpas reconnaître la relation intime qui existe entre ces diverses’données, et de chercher ailleurs l’explication de ce nom de Saint-diartin que dans le souvenir quisest conservé de l’ancieurte église de. SainbMartiu-des-Bois à la place même qu’elle a occupé. v Cette explication étant admise, une nouvelle et rintéres- l

saute perspective s’ouvre devant nous, en ce qui concerne la fondation de notre église et sa translation dans le cimetière de Laigneleet.’

Uhistorien de saint Bernard de Tyran, Geoffray Le Gros, dont le témoignage a pour nous d’autant plus (l’autorité qu’il

semble avoir vécu sur les lieux, ’nous représente la forêt de Fougères, dans les dernières années du si siècle, comme une nouvelle Thébaïde, peuplée de pieux solitaires et de fervents anachorètes, qui y menaient la vie la plus recueillie et la plus austère, sous la conduite de quelques chefs qui se distinguaient par la sainteté de leur vie et l’éminence de leurs vertus. - r a D’après lui, le Quercus Docta, aujourcFhui Chesnedé ou

tlfhiennedé, étaitJe ceutrevde réunion des diverses colonies

quîils formaient entreux (1).

u (t) BollantL, X1, En ; vita B. Beinardi Tironensis, in’ ? 61 et suiv. i

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