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Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/3

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FABRIQUE

de

POTERIES ARTISTIQUES

À FONTENAY, PRÈS DE RENNES

Au xvie et au xviie siècle.


L’homme qui, primitivement, a dû, pour étancher sa soif, recueillir l’eau dans le creux de ses mains, puis dans des coquilles et des cornes d’animaux, ne fut sans doute pas longtemps avant de remarquer que les objets que l’on posait et que l’on pressait sur certaines terres détrempées y laissaient en creux leur empreinte, et que cette empreinte persistait lorsque l’ardeur du soleil ou le feu d’un brasier durcissait ces terres en les desséchant. La conséquence de cette observation dut être bientôt la fabrication de poteries grossières ; on en a, en effet, rencontré des échantillons, avec des débris humains, dans les fouilles de terrains appartenant à l’époque du renne, et même à une époque préhistorique bien plus reculée, celle du mamhout et du grand ours des cavernes.

Mais la terre rugueuse et poreuse de ces poteries primitives laissait beaucoup à désirer, au point de vue des usages domestiques et aussi au point de vue décoratif, jusqu’à ce que l’industrie humaine l’eût rendue imperméable, au moyen d’une glaçure, d’une couverte silice-alcaline. Plus tard, on rencontre un vernis plus perfectionné sur des poteries assyriennes