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aussi par un profond sentiment religieux et poussé petit-eue par les exborlations de l’évêque de Rennes, Jean Gicquel, qui semble avoir, (lès le principe, porté le plus grand intérêt au nouvel établissement, Guillaume Souhric, seigneur de Lara chapt, fonda, vers le milieu du xur’siècle, un prieuré auquel appartenait l’église dont je viens "de décrire les ruines, et qu’il donna a l’abbaye de Notre-Dame-la-Royale de Poitiers.

Ce fut, suivant toutes les apparences, dans le cours de l’année 1257 qu’etttlieu cette fondation, comme l’indique la charte donnée par Guillaume Soubric lui-même, et que l’on trouve dans les actes de Bretagne publiés par D, Morîice (Plu, t. I, col. 967). Mais elle était arrêtée en projet et résolue plusieurs années auparavant. En effet, dès 1254 nous voyons Guillaume Soubric, qui avait acheté de Geoffray de Malnoë certaines portions des dîmes de la paroisse de Parce, solliciter de l’évêque de Bennes la ratification de son contrat, et celui-ci, en Väccordant, lui imposer pour condition expresse d’en faire l’approprie meut ausprofit du prieuré de la Daufinaie. Si dune la charte de fondation est postérieure de trois années a cette concession, il est ä croire que le seigneur de Larehaqpt fut arrêté par les difficultés quelui suscitèrent les religieux de Marmoutiers, possesseurs de l’église de Romagné, dans la dépendance de laquelle étaient situés les domaines affectés à la fondation. l ’ i

Ce ne fut, en effet, qu’at1 mois de janvier 1256 que Geoffroy, alors abbé de blarmotttiers, se désiste, tant en son nom

qu’au nom de sa communauté, de l’opposition qu’il avait manifestée, et consentit ä Félablissement du’prieuré. Les lettres qui constatent son acquiescement laissent apercevoir,

a travers les termes de bienveillance, ressentiments dont il

était animé et l’espèce de contrainte.qu’il dut se faire a lui-même, pour l’accorder‘. ’ ’

C’est, en effet, dit-il en commençant, a la prière et aux