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Ainsi, la qualité est encore respectée, lorsqu-e le. privilège qu’elle conférait est complètement anéanti, i.

Ainsi, les habitants de Saint-Sauveur, après avoir partagé pendant l’espace de cinq siècles avec. les habitants de Fougères les faveurs de leurs maîtres, les virent siéiranouix en même temps, et un seul et même acte les frappa, les uns et

les autres, (l’une commune déchéance…

Maintenant, en remontant a l’origine et au principe de cette assimilation, si nous voulons en rechercher la cause, il me paraît bien difficile de la trouver ailleurs que dans’une simili ;-

. tude de condition entre la ville et la bourgade, résultant du

fait de la résidence du seigneur dans l’une et dans l’autre. Du reste, il ne semble pas que l’établissement des seigneurs de Fougères dans leur château (1) les ait fait renoncer entièrement a leur résidence de Saint-Sauveur. Nous les y voyons encore apparaître de temps à autre, et ce fut dans une grande assemblée de ses barons et autres vassaux tenue à Saint-Sauveur, qu’en 1076 Raoul fonda le prieuré de la Trinité

dans la ville de Fougères, fondation qui devait porter a celui.

de Saint-Sativeur une si grave atteinte. p

Mais quittons le champ des conjectures excentrons sans retard dans celui de l’histoire : les guides ne nous manqueront pas. r

Histoire religieuse. — La fondation de l’église de Saint-

Saureur-des-Landes doit être rapportée aux premières années

du xie siècle, peut-être même aux dernières années du siècle précédent.

Les documents contemporains nous apprennent qu’elle n’était, dans le principe, qu’un simple oratoire, ou plutôt une petite chapelle.

(1) On peut rapporter cet établissement aux années quisÿéconlèrent de 1020 à 1030. v