Mais après les accroissements successifs qu’elle avait reçus, l’évêqitte déclara qu’il ne se contenterait plus de cette modique
redevance, et prétendit exiger le droit de repas tout entier, tel qu’il le percevait de. toutes les autres églises du diocèse. Les religieux refusèrent de se soumettre à cette exigence et
invoquèrent les anciens usages pour ne rien payer ait-delà des’
25ans qu’avait payés’leur prédécesseur. L’évêque, de son côté, maintint ses’préteutions, et les’religieux s’obstinant dans leur refus, il fit fermer lïiglise et Police divin cessa d’y être célébré.
Cet état dînterdictiou paraît avoir duré près de trois années,
de 1052 a 1055. “. Alors eut lieu le concile de Tours, auquel assista lfievéque
de Rennes. Ï
Albert, abbé de lllarmontiers, crut devoir profiter de la circonstance pour faire cesser une situation aussi regrettable‘. Il soumit Faffaire au jugement du cardinal romain, qui réussite inspirer a levêque dessentimettts de conciliation et obtint de lui qu’il n exigerait que 3 sous, qui lui seraient fidèlement payéschaqute année pzir l’église de Saiut-Sauveurâ en reconnaissance de sa sujétion (li.
Dé tretour dans son diocèse, le prélat vint faire sa visite à
Saint-Sauveur, et les religieux le reçurent ajour prieuré. avec tous les honneurs dus a son rang. Pendant le séjour qu’il y
fît, il chargea son notaire de dresser l’acte qui devait coustaw
ter le privilège qu’il avait accordé aux religieux, et tous les seigneurs“ qui étaient présents, en assez grand nombre, " furent invités à y apposer leur signature.
Mais ce ne fut pas avec Pantorité ecclésiastique seulement que les religieux eurent des démêlés à soutenir.
(1) Les clauses de cet accord furcni modifiées plus tard ; et lorsque le.
prieuré eut acquis toute son. importance, les religieux durent se résigner à acquitter la procuration tout entière. —