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se trouva compris dans la liste des forteresses dont les États de Bretagne demandèrent le démantèlement au bon roi Henri IV, et que sa destruction date de cette époque. Aussi moins d’un siècle plus tard, en 1695, la comtesse de Maure ne parle-t-elle de cette antique demeure que comme d’un « ancien chasteau et maison ruinez. »[1]

Il ne faut pas quitter les derniers débris du château de Maure sans visiterons motte féodale entourée d’une douve assez considérable qui avoisine la chapelle de Roz.

V. — Église paroissiale.

Dans son testament daté de 1338, Jean V, seigneur de Maure, légua « a l’œuvre de Maure 10 livres monnaie une fois payées. » Il est à croire qu’on s’occupait alors de la reconstruction de l’église de Maure, dont une grande partie date des xive et xve siècles. Deux écussons aux armes de Maure ; ci de gueules au croissant de vair, » rappellent encore dans cet édifice le souvenir des seigneurs ses premiers bienfaiteurs.

Plusieurs seigneurs et plusieurs dames de Maure choisirent, en effet, leur sépulture dans cette églises et y firent des fondations. Marquise de Fresnay, dame de Maure, y fonda une chapellenie pour laquelle elle donna « 60 livres de bonne monnaie courante a être converties en rente. » Jean III, Jean IV et Jean V y fondèrent successivement deux messes par semaine ; Pierre I y fonda « une chapellenie de trois messes par semaine, de 15 livres de rente, » et Jean VIII ordonna par testament « douze cents messes être célébrées pour son âme. »

Le testament de Pierre I contient de curieux détails sur les

  1. Déclar. du comté de Maure en 1695.