Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1872.djvu/123

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Comme son nom l’indique, elle est d’origine anglaise, mais nous ne trouvons aucun renseignement à cet égard ni dans The Fruitist de Maund, qui en a publié une figure, ni dans l’excellent traité de M. Robert Hogg, The Apple and its varieties, qui se contente d’en donner une description abrégée.

Le fruit est fort gros, on peut dire énorme, de forme régulière, arrondie, moins haut que large.

La peau, à la maturité, devient d’un jaune uniforme, légèrement lavé, strié de brun pâle et parsemé de points gris brunâtres.

L’œil est petit et fermé, à divisions acuminées, placé dans une cavité peu profonde et peu élargie.

La queue est courte, profondément insérée.

La chair est blanche, tendre, suffisamment juteuse, mais à notre avis quelque peu trop acide comme fruit de table. Comme fruit à cuire, on le dit de toute première qualité ; somme toute, c’est un des plus beaux fruits d’ornement pour l’hiver, car la maturité qui commence en novembre se prolonge jusqu’en mars.

L’arbre, dit M. Hogg, est très vigoureux et extrêmement fertile ; il est très rustique et nullement sujet aux maladies et insectes.

Éd. Pynaert.

Culture de l’artichaut.

L’artichaut étant une plante potagère d’une assez grande importance, je crois être agréable aux lecteurs des Bulletins, en leur communiquant une méthode de culture que je trouve très avantageuse, et que je crois être très peu répandue.

Je plante les artichauts en quinconce, à 1m20 de distance en tous sens, par touffes de deux plantes, qui sont séparées de 0m30 entre elles.

Lorsque arrive le moment d’œilletonner, je ne laisse qu’un œilleton à chaque plante, soit deux par touffe. Je pratique cette opération, en commençant sur le quart environ de mon carré