Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1872.djvu/157

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et si nous ne savions de quelle extrême variation les semis de Poirier sont susceptibles, nous serions plutôt tenté d’attribuer à cette dernière la parenté que M. de Biseau déclare exister entre son gain et la Joséphine de Malines.

Il sera inutile, croyons-nous, de reproduire les détails historiques que nous avons donnés sur ce fruit. Rappelons seulement sa synonymie avec le Beurré Biseau, décrit et figuré, page 147, dans la Pomone Tournaisienne.

Le fruit est de moyenne grosseur, régulier dans sa forme, qui est souvent celle d’une Bergamotte.

L’œil est assez grand et enfoncé dans une cavité profonde.

La queue est moyenne, brune, ligneuse.

La peau est légèrement rugueuse, fortement lavée-réticulée de brun sur fond d’ocre.

La chair est fine, serrée, beurrée, fondante, très juteuse. Le jus est très sucré et aromatisé. En somme, c’est un fruit excellent.

La maturité se prolonge aisément jusqu’en janvier.

L’arbre est d’un port régulier, pyramidal. Il est d’une grande vigueur ; sa fertilité est sans alternat et abondante même sur franc.

Éd. Pynaert.

Lettres sur l’horticulture française.

IV.

Ce serait une omission de ne pas le constater et une injustice de ne pas le reconnaître, tout ce qui se rattache à l’horticulture se remue et progresse en Belgique ; vous êtes des chercheurs, vous étudiez, vous scrutez au fond des choses, vous appelez la discussion sur ce qui est obscur, et si tous vous n’êtes pas d’accord, tous du moins vous combattez avec conviction. Si je n’écrivais ceci dans ce présent Bulletin, je me sentirais les coudées plus franches pour faire l’éloge de ceux qui le dirigent et pour féliciter les quelques hommes hardis qui ont osé, par ces