Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1872.djvu/225

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et notamment par M. De Poorter, l’auteur des lignes qui précèdent, et par MM. Jules Van Loo, Jules Legrand, etc. Ce dernier reçut, il y a une dizaine d’années, la Poire Doyenné du Comice, directement d’Angers, et, depuis qu’elle a fruitifié dans son jardin, il ne cesse de la prôner comme la meilleure des poires.

Le Doyenné du Comice a-t-il certains défauts qui affaiblissent ou annihilent en quelque sorte ses hautes qualités incontestables ? Nous ne résoudrons pas cette question, mais un pépiniériste intelligent et très compétent auquel nous demandions la cause de l’absence de cette variété dans ses cultures, nous a répondu franchement que l’arbre était de formation lente et difficile en pépinière. On a fait encore au Doyenné du Comice un autre reproche, et celui-ci concerne spécialement les amateurs et les producteurs ; c’est d’être peu fertile. M. de Mortillet le dit expressément dans sa dissertation au sujet de cette poire : « Je suis loin de méconnaître la beauté et la bonté des fruits de cette variété, dit-il, mais comme fertilité la production a toujours été chez moi tellement restreinte, que je ne saurais la conseiller qu’aux amateurs qui s’en tiennent uniquement à la qualité ; elle ne sera jamais profitable au point de vue marchand. »

Comme on l’a vu plus haut, M. De Poorter est d’un avis tout à fait opposé.

Complétons maintenant la description que celui-ci en a donnée.

Le fruit est assez gros, ventru, aussi large que haut, quelquefois irrégulier.

La peau est fine, jaune clair à la maturité, marbrée et pointillée de gris brun, lavée de carmin du côté du soleil.

L’œil est petit à divisions courtes, brunes, placé dans une cavité profonde et élargie.

La queue est grosse, courte, ligneuse ou charnue, insérée un peu sur le côté.

La chair est blanche, très fine, très fondante, très juteuse,