Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1872.djvu/259

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vache ordinaire (Brassica oleracea Linn., var. viridis-procera), ainsi nommé parce qu’il est assez généralement cultivé pour la nourriture des vaches. Lorsque le jeune plant repiqué a atteint une douzaine de centimètres, on replie les feuilles inférieures sur leur pétiole afin de les forcer à se dessécher lentement. Huit ou dix jours après cette opération, on supprime ces feuilles, sans cependant enlever complétement le pétiole. On continue ainsi à faire dessécher et à supprimer successivement les autres feuilles au fur et à mesure que la plante prend de l’accroissement. Inutile de faire observer qu’il importe de pincer ou couper les bourgeons latéraux qui se produisent sur toute la longueur de la tige.

Plantée dans un sol fertile, soumise à une bonne culture et traitée comme je viens de le dire, la plante atteint la seconde année une hauteur de trois à quatre mètres. Le Musée des jardins royaux de Kew en renferme plusieurs échantillons.

Kern Gardens.
Charles Patin.


La poire Beurré Dumont.

S’il me fallait choisir parmi les fruits gagnés dans le Tournaisis, celui qui, par ses qualités, mérite d’être cité comme le meilleur, je n’hésiterais pas à désigner le Beurré Dumont. Cette affirmation sera peut être trouvée trop absolue et fort hasardée ; mais l’opinion que j’exprime aussi nettement et que je maintiens est basée sur une conviction profonde, formée par des comparaisons nombreuses et un ensemble de faits puisés dans le domaine de la pomologie.

Le Beurré Dumont n’est pas un inconnu ; il est cultivé, non seulement dans les environs de Tournai, mais encore dans tout le reste du pays ; il est renseigné dans tous les bons catalogues de France et de Belgique, et dans tous il est cité comme fruit de première qualité. Si j’invoque le témoignage des pomologues les plus érudits, je vois mon fruit de prédilection en grand honneur