Chair très fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, légèrement aromatisée, d’un parfum des plus agréables.
Sa maturité a lieu fin octobre et se prolonge jusqu’au commencement du mois de décembre.
L’arbre est de moyenne vigueur, à rameaux étalés, dressés ; scions allongés, assez minces, épineux à la base, marron clair. Bourgeons ovales, obtus, affleurant le scion.
Les feuilles sont assez grandes, ovales-oblongues, aplaties, à peine dentées, pétiole moyen.
Cet arbre se prête à toutes les formes, il est facile à conduire, il est fertile et doit de préférence être greffé sur coignassier ; il convient parfaitement pour la pyramide et l’espalier. C’est sous cette dernière forme et à l’exposition du midi que l’on en obtient les plus beaux fruits.
Taille des rameaux latéraux du poirier.
Nous avons publié dernièrement dans ce recueil quelques observations comparatives sur deux théories différentes, concernant la taille des rameaux latéraux du Poirier, présentées respectivement par MM. Wéry et Van Hulle. Le premier de ces arboriculteurs s’est ému de nos conclusions et nous a engagé à aller constater que les arbres soumis chez lui au mode de taille qu’il préconise, ne présentaient pas deux des plus grands défauts que nous avions attribués a sa méthode, à savoir : la production des têtes de saule et le dégarnissement, si nous pouvons nous exprimer ainsi, de la base des branches charpentières.
Comme on ne peut en douter, nous nous sommes empressé de nous rendre à l’invitation de l’honorable M. Wéry. La loyauté nous fait un devoir de dire ici que les arbres de M. Wéry, jeunes encore, du reste, sont complétement dépourvus des défauts dont nous parlions tantôt ; nous ajouterons que sous le rapport de la forme, jamais nous n’avons vu des sujets plus élégants et mieux entretenus.
