On peut aussi s’en prendre aux guêpiers, ces admirables constructions, qui peuvent contenir jusqu’à quinze mille larves. Le plus souvent ces nids sont établis en forme de boule dans le sol, en plein champ ou sur la lisière d’un bois, dans un trou que la guêpe trouve tout fait ou qu’elle creuse elle-même. La nuit venue, quand la république est endormie, on peut asphyxier toute la nichée au moyen d’une mêche de soufre ou d’un tampon de laine enduit de thérébenthine qu’il suffit d’enfoncer dans le trou. On peut aussi y verser une marmite d’eau bouillante, puis piétiner ou damer le sol, ou bien du pétrole ou de l’eau de goudron ; nous avons vu également brûler des bottes de paille au dessus du guêpier tout en frappant celui-ci pour en réveiller les habitants qui venaient par nuées se brûler à la flamme.
Reste la chasse aux individus. Celle-ci, quel que soit le mode employé, est peu efficace. On suspend à proximité des fruits de petites fioles à moitié remplies d’eau sucrée ou mieux d’eau miellée. Si l’on est dans le voisinage d’un rucher, il faut que l’eau miellée ait fermenté, sans quoi elle devient un piége pour les abeilles. M. le Dr F. Rodigas conseille de placer à l’extérieur de la serre de simples coupes contenant du miel mêlé à de l’oxyde de cobalt, substance vénéneuse qui doit être tenue hors de l’atteinte des enfants et des animaux domestiques.
Le seul moyen de garantir complètement les raisins consiste à les mettre dans des sachets de crin ou de papier.
Le plus grand verger du monde.
L’agriculture dans toutes ses spécialités se développe aux États-Unis d’une façon croissante. Pour ne parler que de la viticulture et de l’arboriculture fruitière, nous n’avons aucune idée de l’importance qu’elles ont acquise dans ces dernières années. Déjà les vignobles du Misissipi ont une réputation qui ne tardera pas à porter ombrage à l’antique renommée des contrées vinicoles du Rhin, de la Bourgogne et du Bor-
