Beurré Delbecq : 1. Delbecque (Van Mons) ; 2. Fleur de Mars (id.) ; 3. Fondante Delbecq (id.) ; 4. Beurré Delberg (Decaisne).
Le Beurré Delbecq fructifia pour la première fois en 1823 et Van Mons le signala en 1826 dans le Bulletin des Sciences agricoles et économiques.
« Ce poirier, y disait-il, provient d’un pépin indéterminé dans son origine et appartient à un semis fait il y a treize ans (vers 1813) ; il était l’année dernière à son troisième rapport et son fruit avait fait de sensibles progrès en amélioration de qualité et en volume. Je l’ai dédié à M. Delbecq, mon ami et l’un des rédacteurs du Messager des sciences et des arts. »
Si nous reproduisons les détails qui précèdent, c’est que nous croyons le Beurré Delbecq appelé à sortir de l’oubli où il a été laissé jusqu’à ce jour. Il n’existe pas, en effet, un plus bel ornement pour le dessert, et sa qualité ne laisse rien à désirer. Un de nos confrères, M. D…, qui étudie cette variété attentivement depuis quatre ans et qui n’hésite pas à la considérer comme son fruit de prédilection en la classant à côté du Passe Colmar et des meilleurs fruits, nous a fourni les renseignements suivants qui sont pris sur nature et aussi exacts que possible.
Fruit. — Moyen, pyriforme légèrement étranglé, à surface unie.
Peau. — Mince, jaune d’ocre ou jaune verdâtre, semée de points et macules roux avec reflets carminés sur les fruits exposés au soleil ; souvent, à la maturité, des taches verdâtres apparaissent sur le fond jaune d’ocre et donnent à la poire un aspect très séduisant.
Œil. — Moyen, ouvert, à fleur du fruit.
Queue. — Assez longue, arquée, grosse, plantée dans l’axe dans une légère dépression régulière.
Chair. — Blanche, fine, fondante, juteuse ; eau très abondante, très sucrée, d’une saveur excellente.
Maturité. — Du 20 septembre au 20 octobre ; ne blettit pas et reste quelques jours en parfait état de maturité.
Arbre. — De vigueur moyenne, très fertile ; rameaux peu nombreux, gros, de moyenne longueur, d’un vert jaunâtre ;