Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1872.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’autres gains français à vous signaler, je ne suis pas assez égoïste pour ne pas vous en réserver la description pour un peu plus tard, dans une autre de mes lettres, puisque vous me paraissez vouloir leur faire un si aimable accueil.


Nouvelle Pomologie Belge.
La poire Beurré Capiaumont.

La Poire Beurré Capiaumont n’est pas une nouveauté. Si nous la préconisons, si nous avons cru devoir la faire entrer dans la Nouvelle Pomologie belge, c’est qu’à notre avis elle n’est pas assez connue, notamment dans nos Flandres, où elle réussit particulièrement et où son fruit acquiert les qualités d’un excellent fruit de table. Une autre considération nous a guidé, nous devons le dire ; le Beurré Capiaumont n’a pas trouvé place dans les Annales de Pomologie belge, publiées naguère par MM. Bivort et Royer, et nous avons cru de notre devoir de combler cette lacune.

Originaire du Hainaut, où elle a été gagnée vers la fin du siècle dernier, cette variété y est aujourd’hui très répandue. De même que la poire Marie Louise, on la rencontre dans tous les vergers. La prédilection des cultivateurs se justifie ici par la fécondité extraordinaire de l’arbre, due, croyons-nous, à ce que ses fleurs résistent mieux que d’autres à l’action des gelées tardives.

Voici ce que dit à propos du Beurré Capiaumont un écrivain montois très estimé, M. De Puydt, dans sa brochure sur Les Poires de Mons, et nous n’avons rien à ajouter à son appréciation :

« Aucun poirier n’a sa fécondité, et il n’est point de cultivateur qui n’ait vu ses grosses branches, voire même l’arbre entier, casser, si l’on n’y prenait garde, sous le poids de ses fruits. J’ai compté bien des années mauvaises où, presque toutes les poires étant manquées, la Capiaumont remplissait seule les fruitiers.